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Au Honduras, les militants écologistes risquent leur vie !

Camille Chavagneux, Bogotá  

 

Le Honduras, qui enregistre le deuxième taux d’homicide le plus élevé du monde, est aussi extrêmement dangereux pour ceux qui défendent l’environnement.  Le gouvernement s’est engagé dans un vaste programme de construction, partout sur son territoire, de barrages gigantesques sur des rivières et des fleuves sauvages. Ces barrages produisent principalement de l’électricité mais en même temps menacent la biodiversité et les terres ancestrales des peuples indigènes. Certains ont choisi de résister au péril de leur vie pour protéger leurs droits.

En effet ces rivières pourvoient aux besoins en eau des villages, pour tous les usages domestiques, pour boire, ou cuisiner. Souvent, les habitants n’auraient pas les moyens de s’en acheter.

A Pajuiles, un petit village au nord du pays, les villageois sont entrés en résistance contre un projet de barrage hydroélectrique qui devrait polluer la rivière. Les habitants se sont installés au bord de la route, à l’entrée du village, menant au site de construction et surveillent allées et venues 24 heures sur 24 avec pour objectif de bloquer les engins de travaux s’ils se présentent. Mais les travaux déjà entrepris par les ouvriers polluent la rivière en amont et le village en subit les conséquences.

Le principal problème est le fait que les habitants de ce village n’ont jamais été consultés pour ce projet de barrage et la police intervient régulièrement pour les déloger. La police et les milices du gouvernement ont donc attaqué ce village en leur lançant des explosifs et en leur tirant dessus. Pour le moment, grâce à la mobilisation, le projet de barrage est à l’arrêt, mais les villageois savent qu’ils prennent des risques. Qu’à cela ne tienne,  pour ces derniers, c’est un combat pour la dignité, qu’ils sont prêts à mener au-delà de leurs craintes.

 

Or, depuis 2010, plus de 120 militants écologistes ont été assassinés. La plus célèbre était Berta Caceres, militante écologiste la plus connue du pays. Elle défendait les peuples indigènes contre les intérêts des grosses multinationales. Berta s’opposait notamment à la construction d’un barrage qui menaçait le fleuve Gualcarque. On soupçonne qu’elle a été assassinée par des personnes à la solde de grandes entreprises du Honduras ou de certains politiciens. De fait, les grandes entreprises peuvent compter sur la protection, sous les ordres du président, des forces armées et de la police.

                                                                                      

Ainsi, les familles de victimes accusent les entreprises qui construisent les barrages et possèdent les mines, mais aussi le gouvernement dirigé par le président Juan Orlando Hérnandez.

Réélu en novembre 2017, Juan Orlando Hérnandez est accusé de fraude et de corruption par l’opposition (notamment, Salvador Nasralla qui est le leader de l’opposition au Honduras).

Évidemment, le gouvernement nie en bloc. Selon lui, les militants écologistes seraient simplement victimes de la violence ordinaire au Honduras. Un discours qui peut sembler crédible, car au Honduras, les armes sont partout. Sauf que dans l’armée et la police, des gens commencent à parler, comme en témoigne un ex-capitaine des forces armées, Santos Rodríguez, qui a quitté l’armée parce qu’il a eu des problèmes avec le frère du président.

Santos : « On m’a écarté de l’armée pour avoir dénoncé des actes de corruption et de trafic de drogue de la part du frère du président du Honduras. Malheureusement dans ce pays, il y a des groupes chargés de tuer les écologistes trop imposants. La corruption dans notre pays entraine tout ça. Ils ont leurs propres groupes armés pour défendre leurs propres intérêts. Le gouvernement à des responsabilités, dans ces assassinats, parce que tout le monde, le ministre de l’Intérieur, les forces armées, les services secrets, savent bien qui sont ceux qui commettent ces actes de corruption et ces crimes ».

Ces assassinats terrorisent la population du Honduras, et pendant ce temps-là, l’environnement se dégrade. Même le seul lac naturel du pays est complètement pollué. C’est pour cela qu’il est devenu le symbole du militantisme écologique. Le lac est pollué par les mines d’or et d’argent qui se trouvent aux alentours. Le problème engendré par la pollution est la fermeture de restaurants car ils ne peuvent plus vendre les poissons, remplis de cyanure, qui viennent du lac. Cette pollution engendre évidemment une très forte augmentation des personnes contaminées, souffrantes de cancer ou affectées par d’autres maladies graves, et la plupart en sont mortes.

Ainsi une grande partie de la population du Honduras est sans espoir parce qu’il n’y a personne pour les aider face à ce danger. Le gouvernement reste sourd à leur demande. Et s’ils se révoltent pour protéger leur environnement, ils risquent de se faire tuer.

 

Sources:

https://reporterre.net/Au-Honduras-les-assassinats-de-militants-ecologistes-se-multiplient

http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/03/10/le-meurtre-d-une-ecologiste-au-honduras-suscite-l-indignation-internationale_4880808_3244.html

Homophobie en Colombie ?

Iara Insuasty, Bogotá 

 

Humeur- L’homophobie en Colombie est une réalité que personne, quoiqu’on en dise, ne peut nier. En Colombie être gay n’est plus seulement une orientation sexuelle mais expose à une  situation de risque constant ; 83% des membres de la communauté gay ont été victimes d’agressions physiques ou verbales. Ces attaques se poursuivent tout au long de leur vie, de l’école à la vie professionnelle.  Mais pourquoi y a-t-il de l’homophobie, d’où vient-elle?

 

Nous vivons dans un pays conservateur, fortement imprégné de valeurs catholiques. Même si l’on dit que la Colombie est un pays laïque, l’église garde une forte emprise sur la société, et  c´est bien connu dans le monde entier que l’église désapprouve l’homosexualité. En outre, les politiciens n’ont que peu de considérations pour la plupart des problèmes faisant allusion à la communauté LGTBI, qui  finissent par être abandonnés dans les discussions politiques.

Cela provoque un sentiment d’abandon de la communauté, qui se sent exclue de la société. Et par manque d’information, la majorité de la population colombienne vit dans l’ignorance et l’ignorance devient peur et la peur devient haine, violence.

Mais la haine n’est pas réciproque, comme l’indiquait l’écrivain James Baldwin: «Les gays en savent plus sur les hétérosexuels que les hétérosexuels sur les gays. Ils en savent autant sur les hétérosexuels qu’une mère de son fils. Peut-être que c’est pour ça qu’il ne les déteste pas, c’est peut-être pour ça que dans la majorité des cas ils gardent une attitude condescendante, parfois pieuse  »

Donc, qui doit-on  éduquer ? Les hommes homosexuels dont le tort est d’avoir une préférence sexuelle différente ou  les gens ignorants sur le fait que le changement et les différences n’ont rien de mauvais ?

 

¿Homofobia en Colombia?

Humor- La homofobia en Colombia es una realidad que nadie, por más que quiera la puede negar. En Colombia ser homosexual deja de ser solamente una preferencia sexual y se convierte en una situación de constante riesgo, el 83 % de los integrantes de la comunidad gay ha recibido agresiones físicas y verbales. Estas agresiones los persiguen toda su vida desde el colegio hasta la vida laboral.Pero a qué se debe esta homofobia, ¿de dónde sale?  

Vivimos en un país conservador y absolutamente religioso, aunque se diga que Colombia es un país laico, la iglesia sigue moviendo masas, y es bien sabido por todo el mundo que a la iglesia no le gustan los gays. A demás los políticos no colaboran, y la mayoría de los temas alusivos a la comunidad LGTBI terminan siendo despreciados y casi abandonados en las discusiones políticas.

Esto causa un sentimiento de abandono hacia la comunidad, se sienten excluidos. Y por falta de información la mayoría de la población colombiana vive en la  ignorancia y la ignorancia se convierte en miedo y el miedo en odio y violencia.

Pero el odio no es reciproco, como escribió el escritor James Baldwin “Los gais saben más de los heterosexuales que los heterosexuales de los gais. Saben tanto de los heterosexuales como una madre de su hijo. Quizás por eso no los odia, quizás por eso en la mayoría de veces conservan una actitud condescendiente, a veces piadosa”

Entonces a quienes tenemos que educar a los gais que lo único que han hecho es tener una preferencia sexual diferente o tendríamos que educar a la gente ignorante y retrograda que el cambio y lo diferente no tiene nada de malo.

Mise à mort du cerf sacré ( The killing of a sacred deer )

Lucas DEVICENTE MACHILLOT, Bogota   

 

Pour rentrer dans le bain, le film “ La mise à mort du cerf sacré” est un film écrit et réalisé par Yorgos Lanthimos, et compte pour acteurs Nicole Kidman ( Les Autres), Colin Farrel (Animaux Fantastiques), ainsi que Barry Keoghan ( Dunkerque). 

 

Ce thriller psychologique cherche bien évidemment à nous mettre constamment dans le malaise, que ce soit par la manière avec laquelle sont écrits l’histoire et les dialogues, le jeu des acteurs ou encore les techniques d’images. Je suis un grand fan de ce genre, et il me faut avouer que je ne suis pas rentré dans la salle de cinéma sans de grandes expectatives: tout avait l’air de promettre: plusieurs critiques affirmaient que ce réalisateur grec avait réussi à imprimer des images assez perturbantes sous les paupières de tous ceux qui l’avaient vu, les couleurs et les techniques visuelles montrées dans la bande annonce semblaient vraiment vouloir créer un style propre et unique, et ses nombreux prix ainsi que sa participation au festival de Cannes ne me faisaient qu’avoir envie de sauter en salle et passer un bon moment. Pourtant, ce film ne m’a réellement pas impressionné, et ce qui était une promesse de dégustation est devenu d’une certaine manière une déception.

 

Steven Murphy est un chirurgien cardiovasculaire marié avec Anna, et a une grande fille de quinze ans ainsi qu’un fils d’une dizaine d’années. Il commence une étrange amitié avec Martin, un jeune garçon de seize ans qui a perdu son père lors d’un accident… Mais le déroulement de l’histoire prend une tournure étrange et sinistre, causé par les troubles et erreurs du passé.

 

 

Bien sûr, ce long métrage n’a certainement pas que des points négatifs, il me semble donc bon de commencer par quelque chose qui m’a largement plu: le jeu des acteurs. Malgré mon doute sur l’effet qu’ils auraient dû créer sur le public, Nicole Kidman et Colin Farrel font, comme le montrent de nombreuses critiques, un travail très performant. Mais il me semble injuste ne pas mentionner Barry Keoghan. Ce jeune homme est réellement très fort, et je suis sûr de le revoir les prochaines années jouant des rôles importants dans le cinéma américain. Son rôle en tant que Martin comportait de nombreuses difficultés, notamment celles de garder un personnage “froid”, timide, qui ne cherche pas à se faire remarquer et malade, tout en étant à la fois quelqu’un de violent, plein de haine cachée, et qui plus tard devient l’axe central de narration. Pour mieux m’expliquer: Barry Keoghan joue de manière remarquable un personnage qui d’un côté est vidé de toute importance au sein de la société et de sentiment, mais qui d’autre part est la pièce clé de tout le film. Malgré sa froideur, ce personnage laisse tout le film une curiosité grandir en nous, et peu à peu nous laisse remarquer à travers ses mouvements et son regard une haine et une humanité (même si ce n’est pas une humanité amoureuse) éclatante.

 

Chez les acteurs, il y a quand même quelque chose à redire. Ce n’est pas exactement leurs aptitudes qui m’ont gêné pendant le film, mais le rôle qu’ils devaient jouer. Je m’explique. Le réalisateur, afin de créer un effet de gêne chez le spectateur, a voulu créer des personnages ayant un comportement hors du réel: ils sont froids, ont des réactions peu humaines, et maintiennent un discours qui ne se tient apparemment que par l’habitude et par les obligations qui existent lorsque l’on vit en société. Cela pourrait être un effet intéressant, mais crée dès le début une ambiance distante avec l’audience. Dû entre autres à ceci, je n’ai pas vraiment accroché à l’histoire, et c’est le genre de film avec lequel on s’ennuie profondément si on n’accroche pas: ce genre maintient normalement une tension immense sans jamais vraiment se livrer à la terreur, et c’est ce qui le différencie du genre de terreur classique ou actuel: il n’y a pas vraiment de situations horrifiques, mais des situations perturbantes, et l’on installe l’horreur en montrant comment peu à peu la folie ou le sadisme rentre au plus profond du personnage ( auquel on est normalement attaché) ainsi que la manière dont il dégénère en emportant l’histoire avec lui. Dans ce genre, ce n’est pas un animal d’un autre monde, une poupée ou une cabane qui font que l’on s’accroche violemment au siège. Ici, c’est l’homme cru qui perd le fil conducteur habituel, et qui finit par nous horrifier. Un grand film de ce genre est bien sûr Grave (de Julia Ducorneau), un long métrage français qui est à mon goût exquis, excellent. Il est dispo sur Netflix, et s’appelle à l’étranger Raw. (Il faut absolument que vous le regardiez).

Un point sur lequel il faut que je m’arrête est bien sûr l’esthétique du film. Pour le coup, elle est bien réussie. À commencer par la crudité du corps humain. Dès les premières secondes, on passe directement à un plan plongeant dans un cœur en pleine chirurgie. C’est rose, plein de sang, ça bouge. C’est assez représentatif du “genre” duquel je viens de parler. On nous montre un tout nouvel homme (son “intérieur”) mais qui d’autre part est le vrai. Le réalisateur ne prend pas peur de nous montrer à l’image un homme sans la couverture qui le couvre normalement. Pas seulement en montrant un cœur à moitié ouvert: cette identité s’inscrit dans certaines réactions ou comportements des personnages. Je n’ai pas vraiment envie de mentionner les cinq ou six scènes qui m’ont touché afin de ne pas spoiler au cas où vous aimeriez le voir, mais j’ai aimé. Un autre point sur l’esthétique est la palette de couleur: c’était bien. Des bleus clairs accompagnants à merveille l’état d’esprit du film, avec certains plans tournant vers des oranges parfois surexposés très bien calculés. Les peu de fois où j’ai réussi à connecter, ce fut grâce au maniement des couleurs: à deux ou trois reprises, le récit tombe dans une ambiance chaude qui se distancie nettement des bleus habituels. La peur et le distancement sont signés par les bleus et les roses, les sentiments de famille et d’amitié sont dessinés par l’orange et la lumière du soleil. Il y a certainement plusieurs autres choses à redire sur ces couleurs, mais elles créent une identité forte qui apparaît dès sur l’affiche.

D’autre part, la direction des plans est un autre point sur lequel je n’ai pas accroché. Le réalisateur maintient constamment une distance assez grande entre la caméra et les personnages visés. Il utilise quasiment tout le temps des plans généraux, des plans d’ensemble et parfois des plans américains (presque jamais les images ne s’approchent à l’expression et aux sentiments, encore une fois). C’est un effet qui marche peu de fois lors du film. De plus, lorsque le docteur ou les patients marchent à l’hôpital, on observe des plans séquences avec des mouvements très précis qui se baladent à vitesse constante derrière eux dans des couloirs presque parfaitement symétriques, ce qui m’a rapidement rappelé “The Shining” ainsi que “2001, Odyssée de l’Espace”, tous deux réalisés par Santley Kubrick. L’effet n’est pas du tout le même. Il le reprend environ 5 fois au cours de son œuvre, et il m’est inutile de nier que ces moments étaient souvent sans but réel, et ne produisaient, à partir de la quatrième fois, aucun effet.

Un plan qui m’a surpris a été celui du fils s’étalant à l’hôpital. C’est une plongée vue de très haut, avec un mouvement de caméra qui nous donne l’impression de réellement y être. La veste jaune et les pantalons rouges contrastent avec le bleu et le gris de l’hôpital. Il tombe violemment, et pour une fois dans le film j’ai senti un frisson très dense, sans que rien de gore ne s’affiche à l’écran. J’applaudis sincèrement cette scène.

Pour finir, peut-être que ce film a réellement eu un bon effet chez d’autres, et qu’il a su réveiller des sentiments et les faire rentrer profondément dans l’histoire. En tout cas, malgré de nombreux points positifs, il m’a d’une certaine manière déçu. J’arriverais même à dire que ce sont des images violentes et parfois perturbatrices mises dans le film sans un propos narratif, sentimental ou filmique. Elles sont justes là pour s’inscrire dans le genre de la terreur psychologique. Pourtant, j’attends toujours beaucoup les prochaines œuvres du réalisateur, ainsi que du jeu d’acteurs de Barry Keoghan. N’hésitez pas à le voir si vous en avez l’opportunité, peut-être aurez-vous un avis différent…

Colombie – Venezuela: crise sur la frontière

 

Louis G. K. Ferrand, Bogotá   

Une crise diplomatique, humanitaire et migratoire a lieu entre la Colombie gouvernée par le président de centre-droit Juan Manuel Santos et le Venezuela présidé par le socialiste Bolivarien Nicolás Maduro. Pour restituer le contexte, le Venezuela connaît dès l’été 2014 de graves troubles politiques depuis la baisse importante des cours du pétrole. Les Pétrodollars représentaient une manne financière dont le Venezuela ne pouvait se passer pour la viabilité de son fonctionnement car ces revenus liés à l’or noir représentaient avant la crise, 96 % de ses gains. La Colombie est quant à elle dans une période de renouveau à la suite de la signature d’un traité de paix entre le gouvernement et la principale force d’opposition, les FARC-EP. Pourtant les territoires contrôlés par les guérillas communistes sont peu à peu repris par les groupes narco trafiquants. Un problème est chassé par un autre.

 

La Colombie aspire à une place plus importante et majeure sur l’échiquier international. Elle souhaite devenir la nouvelle puissance régionale en l’Amérique latine et reste en quête d’une respectabilité internationale plus forte. Le gouvernement de Nicolás Maduro cherche quant à lui à garder sa place de puissance militaire régionale mais qui est déstabilisée par de graves troubles sociaux. Il doit parvenir à démontrer à ses citoyens que son pouvoir, certes fragilisé, a encore les moyens de répondre et si besoin de repousser les rodomontades de ses voisins.

Le réchauffement de la crise entre les deux pays est dû au communiqué du gouvernement de Nicolás Maduro daté du 19 août 2015 qui déclare la volonté des autorités vénézuéliennes de refréner l’expansion du para militarisme en Colombie. En effet, ce gouvernement de gauche a aidé les forces d’opposition marxistes luttant contre le gouvernement Colombien et qui ont des idéologies similaires. Ce n’est qu’une étape de plus dans l’escalade des tensions présentes depuis longtemps déjà. Seulement, la situation a changé depuis les années 1990 car les rôles ont été intervertis. En effet, le Venezuela qui était à l’époque un pays prospère est maintenant proche d’une guerre civile généralisée dans tout le pays. La Colombie qui était en proie à de graves troubles sociaux liés aux guérillas et groupes paramilitaires a maintenant retrouvé une stabilité et une croissance positive (2 % en 2016). Ce communiqué est la réponse du gouvernement de la république Bolivarienne qui, selon sa version, est le résultat d’une embuscade contre la force publique vénézuélienne par un groupe paramilitaire opérant dans la zone frontalière.

Cela aboutit à la mise en place de l’état d’exception dans plusieurs municipalités des États de Táchira, de Zulia, d’Apure et d’Amazonas, états limitrophes avec la Colombie. Cet état d’exception provoque des exercices militaires importants proches de la frontière et attribue des pouvoirs spéciaux aux militaires et autres forces de sécurité, y compris des groupes civils organisés afin de maintenir l’ordre et défendre le pays d’une agression extérieure. Cet état d’exception, amplifie l’état d’urgence économique et il permet au gouvernement de prendre le contrôle des sources d’approvisionnement, d’aliments et de produits de première nécessité ainsi que les sources d’énergies pour faire face à la pénurie qui frappe le pays. Cet état d’exception a aussi provoqué la fermeture de certaines portions de la frontière entre les deux pays.

Cette fermeture des frontières entre les deux pays intervient avec le départ et l’expulsion de certains des 20 000 ressortissants Colombiens résidents au Venezuela, dont plus de 85 % volontairement selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Le 27 août 2015, une rencontre est prévue au niveau du pont international Simón Bolívar reliant les deux pays mais elle n’a finalement pas lieu car le représentant de Nicolás Maduro ne permet pas au représentant Colombien de rentrer sur le territoire vénézuélien afin de traiter du sujet des migrants. Dans la foulée, Bogotá rappelle son ambassadeur au Venezuela. C’est la première fois en cinq ans de présidence que J.M. Santos décide de faire revenir son ambassadeur, alors qu’il tentait jusqu’alors de rétablir de bonnes relations entre les deux pays, relations qui étaient très tendues. Le gouvernement vénézuélien réplique en faisant de même avec son ambassadeur en poste à Bogotá.

Delcy Rodríguez, qui est l’actuelle présidente de l’Assemblée nationale du Venezuela et qui fut la ministre des Relations extérieures de 2014 à juin 2017, déclara à cette occasion que « les relations avec la Colombie vont être totalement revues en raison des agressions auxquelles fait face son peuple du fait des paramilitaires et de la guerre économique ». Une citation qui montre bien les problèmes à venir.

La frontière colombo vénézuélienne est actuellement soumise à de fortes tensions du fait que de très nombreux vénézuéliens fuient le pays en réaction à la grave crise économique et aux problèmes de violence et de corruption de l’Etat qui réduit le champs des libertés personnelles. En effet, la plupart des pouvoirs constitutionnels sont aux mains du parti de Nicolás Maduro. Le président de la république française Emmanuel Macron déplore à ce sujet, « les atteintes répétées à l’état de droit et aux droits de l’homme, il a également souligné l’inquiétude de la France face à la dégradation de la situation humanitaire au Venezuela et ses répercussions sur les pays voisins, [regrettant que] les autorités vénézuéliennes continuent à refuser toute aide internationale. »

Les chiffres illustrant ces exodes massifs sont assez impressionnants car selon Christian Krüger, directeur du service colombien des migrations, le pays compte déjà 600 000 Vénézuéliens, un chiffre qui pourrait dépasser le million d’ici à quelques mois. Officieusement, on parle de deux millions de Vénézuéliens présents en Colombie tantôt   légaux tantôt clandestins. La Colombie voit arriver plus de cent mille personnes chaque mois sur son territoire. La frontière longue de 2.219 km est bien poreuse et cela malgré les nouvelles mesures de contrôles migratoires, lesquelles comprennent le déploiement de 2000 soldats et la création d’un Groupe Spécial Migratoire (GEM), qui sera chargé d’accentuer les contrôles et de veiller aux « troubles à l’ordre public ». Ces nouvelles mesures annoncées, plus sécuritaires qu’humanitaires, vont rendre les populations qui fuient le Venezuela encore plus vulnérables, les poussant dans les mains des passeurs, et des groupes criminels. Les mesures migratoires vont également dégrader encore plus les conditions de vie des Vénézuéliens car le passage de la frontière permettait à certains de se faire soigner ou bien de ramener un peu de nourriture. Selon l’ONU, chaque semaine, cinq ou six enfants meurent de dénutrition au Venezuela.

La situation est d’autant plus délicate que le gouvernement colombien peine déjà à prendre en charge ses propres déplacés internes. La crise secouant la frontière que partage la Colombie et le Venezuela existe depuis 2015 mais les dernières réactions des deux pays vont encore cristalliser les tensions, qui ne pourront avoir que des effets négatifs sur la population vénézuélienne qui subit des conditions sanitaires et sociales de plus en plus dures.

 

Les indiens koguis, gardiens du monde

Judith Parenti, Laura Cardenas, Bogotá 

 

Les indiens koguis sont un des quatre peuples indigènes vivant dans la Sierra Nevada de Santa Marta, un parc national naturel colombien situé au nord de la Colombie, plus précisément dans une chaîne de montagnes longeant la côte caraïbe colombienne. Elle abrite donc quatre civilisations: les Koguis, les Wiwas, les Arhuacos et les Kankuamos. Ce peuple est connu comme étant celui dont la culture est la mieux préservée des quatre, et c’est également le peuple qui habite actuellement sur la zone de la si renommée Ciudad Perdida (en francais, la cité perdue).

 

Leur histoire

Les indiens koguis sont les descendants, comme les trois autres peuples, d’une grande civilisation précolombienne: les Tayronas. Ces derniers étaient une civilisation vivant sur le littoral, notamment dans l’actuelle ville de Santa Marta et celle de Palomino, qui est caractérisée par son grand intérêt pour le respect et la protection de la nature. Cette civilisation est connue également pour ses capacités architecturales surprenantes: c’est elle qui a fondé la si connue Ciudad perdida, soit la cité perdue, ainsi que bien d’autres constructions, qui ont été malheureusement détruites par des pilleurs à la recherche d’or…

Cette mémorable civilisation s’est cependant, lors de l’arrivée des espagnols, retrouvée en danger, ce qui a causé la séparation en quatre nouveaux peuples de cette civilisation. En effet, les espagnols avaient pour but d’exploiter ces indigènes et de les convertir au christianisme, ce qui a été très mal reçu par les Tayronas, qui ont commencé à avoir des tensions avec les espagnols. Sous le risque d’être convertis, ils se sont progressivement enfuis dans les montagnes de la sierra, dans des zones de plus en plus isolées, afin d’être justement isolés des espagnols. En s’enfuyant, la civilisation s’est donc divisée en quatre peuples, dont le peuple kogui.

La culture kogui

 

D’après la légende, ces quatre peuples auraient un père, nomme Serankua, qui aurait créé quatre maisons dans la Sierra: une pour chaque peuple. Ces quatre peuples auraient pour mission de protéger la Sierra Nevada de Santa Marta, considérée comme le cœur du monde. En effet, pour les koguis, le monde serait un corps dont la Sierra serait le cœur. Il leur est donc indispensable de s’en occuper soigneusement, afin de ne pas détruire l’équilibre du monde. Ils considèrent que tout ce qui compose le monde est une partie du corps: les rivières seraient les veines, entre autres.

Les koguis sont polythéistes, mais leur principal dieu est le dieu Seneca, le dieu de la nature. Afin de le respecter, ils réalisent de nombreuses offrandes pour n’importe quelle atteinte à la nature qu’ils font: lorsqu’ils tuent un animal, lorsqu’ils entrent dans des vallées sacrées, lorsqu’ils cultivent, entre autre. C’est leur façon de remercier leur dieu de tout ce qu’il leur donne, et également un moyen de se faire pardonner car ils modifient l’équilibre de la nature.

Pour eux, n’importe quelle catastrophe naturelle serait un signe que leur dieu n’est pas satisfait et que l’équilibre du monde se détériore. Ils sont donc assez superstitieux et sont constamment préoccupés par l’état de la nature, et par l’approbation de leur dieu.

Le peuple Kogui possède deux chefs, appelés les mamos: un spirituel et un politique. Ces derniers sont responsables du bon fonctionnement de leur société, et sont également les responsables de la transmission des traditions aux générations plus jeunes: ce sont eux qui forment les futurs mamos, et eux qui distribuent le fameux poporo (objet typique donné aux hommes pour symboliser le passage de l’enfance à l’âge adulte).

 

La médecine kogui

Les Koguis ont une vision de la douleur très spirituelle puisque dans leur culture c’est leur Déesse Seneca (la terre) qui doit survenir à tous leurs besoins. Pour ce peuple, les maladies sont une punition divine et pour les traiter, ils utilisent leur médecine traditionnelle, basé sur les plantes, dont la feuille de coca est la plus puissante. Toute la médecine est contrôlée par le Mamo, le guide spirituelle de la communauté. Il est chargé de soigner les maladies et il est presque le seul à savoir comment le faire. Cependant, le gouvernement Colombien, préoccupé par la santé des communautés de La Sierra Nevada de Santa Marta, a construit un hôpital destiné exclusivement aux indigènes. C’est donc le Mamo qui décide qui va à l’hôpital (les maladies graves) et qui est soigné par la médecine traditionnelle (le plus souvent).

 

Les koguis aujourd’hui

Actuellement, le peuple kogui est le peuple dont la culture a été la mieux conservée parmi les quatre peuples indigènes vivant à la Sierra. Les koguis sont très immergés dans leurs croyances et les en défaire paraît impossible tellement ils sont fidèles à leur dieu. Ils évitent et ignorent généralement la présence moderne, soit les paysans locaux et les touristes. Nombreux sont ceux qui ne parlent même pas espagnol, ils parlent leur propre langue, ce qui accentue le manque de communication avec les touristes. C’est un peuple très pacifiste, c’est à dire qu’ils  disent non à la violence et veulent toujours régler les conflits par la parole, et ils n’aiment pas le désordre.

NAYRE FLOWERS, producteur et exportateur de roses!

Sofia Uribe, Maurice Leibovich, Bogotá 

Nayre Flowers est une entreprise idéalement située, à proximité de l’aéroport international de Bogotá, et qui profite des conditions climatiques idéales pour la production de roses: des températures fraiches du fait de l’altitude (2600 m) et une luminosité exceptionnelle liée à la proximité de l’équateur.

 

Jeudi 18 janvier, les  » Terminales  » de la série économique-sociale, ont eu l’opportunité de visiter l’entreprise de production et d’exportation Nayre Flowers située à Madrid, Cundinamarca. Cette société familiale est dédiée à la production de roses coupées, avec une tige longue et robuste. Sa mission principale est de vendre des fleurs sur le marché international. Environ 90 pour cent des fleurs sont exportées à Miami et dans différentes régions de Californie. Les principaux acheteurs sont ses associés «Passion Glowers». L’autre 10 pour cent des fleurs qui sont souvent un peu abimées ou dégradées, sont recyclés sur le marché national.

    

Les fleurs sont spécialement faites pour des cadeaux, et la quantité de production augmente en haute saison, comme c’est le cas de Saint-Valentin ou de la fête des mères. Nayre Flowers est certifiée par le label Rain Forest. Ce certificat reconnait que Nayre Flowers  fait de grands efforts pour respecter les 3 critères de la soutenabilité : économique, sociale et environnementale.

Économiquement, l’entreprise contribue au développement de la région en créant opportunités d’emploi. Les employés reçoivent un accompagnement personnel de la part de l’entreprise, qui les soutient économiquement et pédagogiquement en organisant des formations sur la production de fleurs.

Sur le plan social, l’entreprise respecte tous ses employés, en s’efforçant de leur proposer un traitement équitable et juste.

Sur le plan environnemental, Nayre Flowers produit de manière durable, en soutenant une agriculture durable, en réduisant les produits agrochimiques et les déchets. Constamment, l’entreprise cherche de nouvelles innovations, qui contribuent à l’environnement et, créent de nouvelles idées de fleurs et de bouquets, pour continuer à se développer. C’est l’exemple d’une entreprise exportatrice, qui grâce à ses efforts continue à lutter sur la scène internationale, très concurrentielle du marché des fleurs.

 

NAYRE FLOWERS, productor y exportador de rosas

El jueves 18 de Enero, los  »terminale » de la serie económica-social tuvimos la oportunidad de conocer la empresa productora y exportadora Nayre Flowers ubicada en Madrid, Cundinamarca. Esta sociedad familiar se dedica a producir rosas de corte, de tallo largo y robusto. Su misión principal es vender flores en el mercado internacional. Aproximadamente el 90 por ciento de las flores se exportan a Miami y a diferentes regiones de California. Los principales compradores son sus asociados  »Passion Flowers ». El otro 10 por ciento de las flores que no suelen estar en un perfecto estado, se reciclan vendiéndose en el mercado nacional. Las flores están especialmente hechas para regalos, y la cantidad de producción aumenta en temporadas altas tales como el día de San Valentín o el dia des las madres.

 

Nayre Flowers está certificada por el sello de RainForest. Con este sello, Nayre Flowers comprueba que es una empresa que hace esfuerzos para cumplir con las 3 ramas de la sostenibilidad : económico, social y ambiental.

Económicamente, la empresa contribuye con el desarrollo económico de la región, creando empleos, oportunidades. Los empleados reciben un acompañamiento personal de la empresa, que los apoya económicamente y educativamente.

Socialmente, la empresa respeta todas las valores y normas de cada empleado esforzándose en darles un trato justo.

Ambientalmente, Nayre Flowers produce sosteniblemente, apoyando la agricultura sostenible, reduciendo los agroquímicos y desechos. Constantemente, la compañía busca nuevas innovaciones, que contribuyan con el medio ambiente y, creen nuevas ideas de flores y ramos, para seguir creciendo. Este es el ejemplo de una compañía exportadora, que gracias a su esfuerzo logra competir en la escena internacional del mercado de las flores, conservando un buen posicionamiento nacional e internacional.

ARTBO, la multi culturalité dans l’art

Sara Sarria, Bogotá 

 

ARTBO, la foire internationale de l’art de Bogotá, est fondée en 2004 par la Chambre de Commerce, avec l’objectif de créer un espace d’échanges culturels qui serait “fondamental pour promouvoir la scène artistique du pays”. Cette foire présente des artistes, des conservateurs et des galeries tout autant nationales qu’internationales. Cette année l’édition numéro 13 de ARTBO a eu lieu dans le grand salon de Corferias entre le 26 et le 29  octobre.. Le comité de sélection d’ARTBO cette année était composé de cinq galeries: la galerie Elba Benitez de Madrid, Vermelho de Sao Paulo, l’Institut de Vision de Bogotá, Mor-Charpentier de Paris et la Leon Tovar Gallery de New York. Cette année ARTBO a invité 76 galeries de 18 pays, plus de 350 artistes et a exposé près de 3000 œuvres. Les galeries ont été réparties en quatre sections différentes: Principal, Projets, Référents et Espace.

  • Principal, dans cette section sont présentées les galeries les plus reconnues mais aussi les plus prometteuses dans le milieu. Elles sont choisies par le comité de sélection.
  • Projets, cette section expose des artistes qui comptent avec le support commercial d’une galerie. Ils sont sélectionnés et invités par un commissaire d’exposition.
  • Référents, en ce lieu l’on a exposé les œuvres des artistes plus représentatifs de l’art contemporain, qui brisent les schémas de l’art. Ce sont les artistes en général, qui causent le plus de controverse. Cette section bénéficie du support du journal national El Espectador.
  • Espace, dans cette section l’on cherche à provoquer le visiteur qui apprécie l’installation des œuvres d’art d’une manière plus innovante, moins traditionnelle, ce qui va main dans la main avec l’art contemporain.

D’un autre côté, ARTBO accueille des conférences dans la partie du Foro, vend des livres d’artistes dans la section Livres d’artistes. De plus, elle a une section exclusive, Artecamara, de la Chambre de Commerce de Bogotá, pour les nouveaux artistes et jeunes colombiens et enfin Articularte, un espace dédié aux visiteurs de la foire pour qu’ils interagissent avec cet environnement artistique.

 

 

ARTBO, la multiculturalidad en arte

 

ARTBO, la feria internacional de arte de Bogota, se creó en 2004 por la Cámara de Comercio, con el fin de crear un espacio de intercambio cultural que fuera “fundamental para la promoción de la escena artística del país”. Esta feria tiene una duración de 4 días durante el mes de octubre, presenta artistas, curadores y galerías tanto nacionales como internacionales. Este año la edición número 13 de ARTBO tuvo lugar en el gran salón de Corferias entre el 26 y el 29 de octubre. El comité de selección de ARTBO este año se compuso de cinco galerías : la galería Elba Benítez de Madrid, Vermelho de Sao Paulo, el Instituto de Visión de Bogota, Mor-Charpentier de París y Leon Tovar Gallery de Nueva York. Este año  ARTBO incorporó 76 galerias de dieciocho países, más de 350 artistas y expuso cerca de 3000 obras. Las galerias estuvieron repartidas en cuatro secciones diferentes: Principal, Proyectos, Referentes y Sitio.

 

  • Principal, en esta sección están presentes las galerías más reconocidas pero también las más prometedoras en el medio. Estas son escogidas por el comite de seleccion.
  • Proyectos, esta sección expone a artistas que cuentan con el respaldo comercial de una galería. Son filtrados e invitados por un curador.
  • Referentes, aqui se expusieron obras de los artistas más representativos del arte contemporáneo, que rompen con los esquemas del arte. Son los artistas que, por lo general, causan más controversia. Esta sección cuenta con el apoyo del periódico El Espectador.
  • Sitio, en esta sección se busca provocar que el observador aprecie la instalación de obras de una manera más inovante y menos tradicional, yendo de la mano con el arte contemporáneo.

 

Por otro lado, ARTBO cuenta con conferencias en la parte Foro, vende libros de artistas en la sección de Libro de Artista. Además, cuenta con una sección exclusiva, de la Cámara de Comercio de Bogota, para artistas nuevos y jóvenes colombianos llamada Artecamara y con Articularte, un espacio dedicado a los visitantes de la feria para que interactúen con este ambiente artístico.

 

 

 

RAPPI, L’INNOVATION COLOMBIENNE !

Elie Ferneini et Mateo Morales, Lycée Louis Pasteur, Bogotá 

 

Rappi est un exemple d’entrepreneuriat colombien dont l’application jouit d’un grand succès auprès des consommateurs. Rappi est un assistant personnel de confiance qui vous accompagne, qui paie vos factures, qui achète votre repas dans votre restaurant préféré, qui apporte de l’argent à votre domicile, qui fait votre marché comme vous voulez et qui améliore votre qualité de vie. En raison de ses plans d’expansion internationale, Rappi a conclut une  alliance récente avec Facebook et a fait l’objet d’investissements directs venus de l’étranger. 

L’entreprise est née en 2015 et a comme objectif de mettre à disposition des produits achetés via des plateformes digitales. Plus de 200 000 utilisateurs ont téléchargé l’application, les fondateurs ce sont rendus compte qu’ils avaient créé quelque chose de spécial.

L’histoire de Rappi est racontée par ses fondateurs. Entretien réalisé par le journaliste Juan Carlos Martinez Castro du journal El Tiempo auprès de l’un des fondateurs, Simon Borrero. (Traduit de l’espagnol) :

  • Qui a développé cette idée d’entreprise, comment a-t-elle évolué?

Pour parler de Rappi et de son évolution, il faut d’abord parler d’une de ses fonctions principales, celle qui a vraiment transformé l’entreprise: les «antojos». Mes co-fondateurs Sebastián Mejía et Felipe Villamarin, avec un groupe de développeurs et moi-même, avons eu l’idée (avec  beaucoup d’humilité), qui nous distingue de  tout autre type de service à domicile.

Lorsque Rappi est né, nous avons pris une option, qui existe encore, et qui permet aux utilisateurs de demander n’importe quoi, de l’ ‘’arepa de la esquina’’ à l’assiette de votre restaurant préféré. De vos médicaments à quelques fleurs pour votre maman et d’une chemise dans votre magasin préféré, au paiement intégral de vos factures.

Par exemple, grâce à la fonction Antojos, Rappicash (service qui permet à l’utilisateur de retirer de l’argent sans partir au distributeur) est née car après plusieurs achats, nous savions qu’il fallait intégrer à notre plateforme la possibilité de pouvoir demander à n’importe quelle heure de la nuit, de l’argent sans que l’utilisateur quitte son poste de travail.

Et ainsi nous avons grandi, écoutant nos utilisateurs et essayant de les satisfaire. Au fil du temps, nous avons fait des erreurs ainsi que des milliers de succès, des aspects qui nous ont fait grandir avec de l’expérience.

  • Qui a développé l’application?

Tout a été fait en équipe entre les fondateurs et un groupe de développeurs qui travaillaient déjà dans Grability, avec eux, nous avons créé Rappi.

  • Quelle relation  Rappi entretient-elle avec les grands distributeurs, avec les magasins de quartier et avec les chaînes de discount type D1, Ara et Justo & Bueno? 

Tous profitent de la seule chose que fait Rappi qui est d’offrir plus de possibilités de consommation. Souvent, les gens veulent manger quelque chose, prendre ou acheter quelque chose mais ne peuvent pas quitter le bureau ou sont trop paresseux pour sortir le faire. Rappi est la solution pour toutes ces entreprises car elle génère plus d’utilité sans avoir à ouvrir plus de succursales ou à payer à la fois économiquement et logistiquement, un service à domicile. Rappi rapproche les utilisateurs des établissements de vente au détail tout en leur offrant l’opportunité d’essayer de nouvelles choses. Parmi les remises et les campagnes marketing qui sont faites sur certains produits, Rappi aide énormément à positionner les marques qui ont du mal à le faire sur le web.

  • Que conseillez-vous à ceux qui entreprennent en Colombie?  

Qu’ils doivent être passionnés ! Je sais que cela semble un peu banal mais c’est la vérité. L’entrepreneuriat est difficile mais surtout, entreprendre quelque chose qui n’est pas inventé est encore plus complexe puisqu’il faut en convaincre beaucoup et pour cela, il faut se sentir passionné. En plus de cela, il est bon d’avoir une équipe qui éprouve le même sentiment ou plus d’amour avec le projet que les fondateurs eux-mêmes car sans cela, ils vont immédiatement stagner.

  • De votre point de vue, quel est l’avenir de Rappi, comment voyez-vous cette entreprise dans les 5 ans?  

Dans cinq ans, nous aurons avec effort, sacrifice et passion, peuplé de  ‘’rappitenderos’’ les grandes et moyennes villes de l’Amérique!

 

Le rayonnement économique local et international de Rappi depuis sa création

Il y a plus de 500 employés en Colombie auxquels il faut rajouter ceux qui sont inscrits dans l’application pour réaliser le service à domicile, ce qui représente donc  plus de dix mille ‘’rappitenderos’’. Dans sa logique d’ubérisation de l’économie, cette application permet aux « rappitenderos » d’arrondir leurs fins de mois, sans avoir à s’attacher à un horaire ou un patron.

C’est un produit colombien, qui crée des emplois colombiens et des opportunités pour les Colombiens. Cependant, Rappi génère également des emplois au Mexique et au Brésil, ajoutant 150 positions à celles précédemment exposées.  En effet, Rappi opère au niveau local, dans des villes comme Barranquilla, Bogotá, Medellín, Cali et Carthagène, mais aussi à l’international  à Mexico DF, Guadalajara et Monterrey au Mexique ou Sao Paulo au Brésil.

A l’international, le ‘’business model’’ de Rappi s’adapte aux spécificités locales. En effet, l’Amérique latine a des marchés et des modes de consommation très différents. Pour entrer dans un pays, Rappi doit d’abord faire une étude de marché approfondie pour comprendre quelle stratégie fonctionne pour chaque type de ville.  Aujourd’hui Rappi se fixe un objectif de croissance de 35% de son marché à l’international. Rappi est la seule application latino-américaine qui offre différents types de services et qui améliore la qualité de vie des utilisateurs.

L’objectif de Rappi est d’avoir un « Rappitendero » dans tous les coins des grandes et moyennes villes de l’Amérique latine. L’Argentine, le Chili, Panama sont parmi les principales cibles en Amérique latine.

L’entreprise Rappi, 100% colombienne avec des développeurs colombiens incarne bien l’entrepreneuriat et l’innovation d’aujourd’hui en Colombie. Simon Borrero, son co-fondateur admet : « nous pensons que nous avons fait un travail important pour le pays».

 

Vous pouvez en savoir plus sur :

http://www.dinero.com/emprendimiento/articulo/rappilaaplicaciondedomiciliosyfavorescolombiana/226088

http://expansion.mx/emprendedores/2016/04/14/rappiunaempresaqueconviertealosclientesensusmejorespublicistas  https://www.elespectador.com/noticias/economia/rappiempresacambioformadecomprarelcelulararticulo647671

 

 

France 24 Amérique latine s’installe à Bogotá!

Ana Castilblanco, Isabela Saldarriaga, Lycée Louis Pasteur, Bogotá  

 

France 24, chaîne d’information internationale française, a installée à Bogotá le 26 septembre dernier, son antenne en langue espagnole pour l’Amérique latine, en réalisant un investissement de 7 millions d’euros. Marie-Christine Saragosse, présidente et directrice générale du groupe France Médias Monde, était présente pour le lancement officiel de France 24 en Colombie. La chaine sera relayée par les opérateurs de téléphonie mobile Claro et ETB.

 

France 24, es una cadena francesa de actualidad internacional, la cual se instalé este 26 de septiembre su versión en lengua española para América Latina, con una inversión de 7 millones de euros con sede en Bogotá. Marie-Christine Saragosse, presidenta y directora general del grupo France Médias Monde, hace el parte del lanzamiento oficial de la oficina del canal France 24 en Colombia y de la señal, que se puede ver por los operadores Claro y ETB.

Antes de terminar este año se radicarán en el país dos medios de comunicación que tienen el objetivo de poner en la agenda mundial los temas esenciales de nuestra zona, presentados directamente desde el lugar de los hechos.

El proyecto consiste en informar a los televidentes acerca de noticias locales como  internacionales con un énfasis o punto de vista  en Francia , lo que busca France 24 es tener una sede confiable y estable en Latinoamérica aparte de México con el fin de difundir el mensaje fidedigno de la cadena francesa hacia el resto de paises de Latinoamerica.

Marie-Christine Saragosse, directora general del grupo France Médias Monde, habló de la  escogencia de Colombia en la revista Dinero ya que fue debido a la posición geográfica facilitando los viajes y los fuertes lazos de los dos países, sino a otros factores como el proceso de paz, que Bogotá sea un centro aeronáutico que permite conexiones fáciles a Centro y Suramérica, así como con Francia, y a que el derecho social y empresarial son similares al francés. A esto suma la semejanza de los derechos sociales y sus instituciones comerciales entre Francia y Colombia que respetan la libertad de información.

 

La cadena asegurará el ingreso a 3,5 millones de hogares de 12 países en América Latina, dijo Saragosse. Francia 24 en español, ha dado lugar a la creación de empleo directo para los colombianos. Si bien nos hemos centrado en el reclutamiento en toda la región, gran parte del equipo (periodistas, editores, técnicos) proviene de aquí. Pero también hemos tenido la oportunidad de generar varios empleos indirectos, especialmente a través de nuestro proveedor colombiano de servicios técnicos, con la adecuación estructural y técnica de nuestra nueva sede.

Su principal desafío ahora, es alcanzar las audiencias latinoamericanas y de habla hispana en todo el mundo. Para ello, desde su lanzamiento, France 24 en español será transmitido en 7 millones de hogares latinoamericanos de televisión en 12 países; y  para ampliar esta cobertura,harán negociaciones muy adelantadas con nuevos operadores nacionales y panamericanos.

 

Ya era hora! La instalación de France 24 es un acto simbólico del proceso de paz que nos abre a las puertas a nuevos flujos de comunicación internacional y marca la importancia que gana poco a poco Latinoamerica en un contexto de mundialización .

Colombie : refuge temporaire face à la crise vénézuélienne

Isabela Borrero, Natalia Cardenas et Maria Canala Perea, Bogotá    

 

Le Venezuela traverse de difficultés politiques, économiques et sociales ces dernières années qui ont atteint aujourd’hui le stade de la crise humanitaire. Les pénuries d’éléments de base et l’érosion du système démocratique ont provoqué l’exode de sa population en dehors de ses frontières et la Colombie est devenue le principal refuge avec plus de 470 000 migrants.

 

Pour faire face à cette situation dans le pays voisin, la Colombie assume depuis quelques années une posture solidaire avec les vénézuéliens en délivrant un permis spécial pour ceux qui traversent la frontière à la recherche de meilleures conditions de vie. Selon l’Organisation Internationale pour les migrations (OIM), en 2015, 606 281 personnes ont quitté le Venezuela et ce chiffre a augmenté de 8,82% en 2017. Au moins 340 000 personnes sont arrivées jusqu’au début de 2017, rien que pour la Colombie !

 

Actuellement, selon Migración Colombia, 455.000 citoyens vénézuéliens ont déjà demandé la carte de mobilité frontalière (TMF).  52% de ces citoyens accèdent à notre pays pour acheter des médicaments ou aliments et on estime que 100 000 à 140 000 citoyens vénézuéliens supplémentaires sont entrés illégalement.

L’actuel président vénézuélien Nicolas Maduro nie l’existence d’une migration de vénézuéliens vers la Colombie. Au contraire, il affirme que des millions de colombiens demandent à entrer dans son pays : “le problème de la migration de réfugiés colombiens  vers le Venezuela est grave, c’est quotidien, et des millions”. La négation des faits témoigne de l’aveuglement de Maduro face à la réalité de son pays en crise, crise qu’il considère passagère, dans un contexte de succès acquis dès la Révolution Bolivarienne d’Hugo Chavez.

D’autre part, cet exode entraine des conflits et débats en Colombie qui ne se trouve pas dans une situation économique suffisamment favorable pour accueillir autant d’étrangers. Ces migrants ont pris le marché du petit commerce, ce qui  accroit la concurrence sur le marché du travail national en plus de l’accroissement des charges pour l’Etat, avec le versement d’aides financières spéciales, dans les zones frontalières.

 

Sources:

Las cifras del adiós: la migración venezolana se dispara en todo el continente

http://www.semana.com/nacion/articulo/crisis-en-venezuela-cada-vez-mas-migracion-en-frontera-con-colombia/482976

 

Colombia: resguardo temporal frente a la crisis venezolana

 

Venezuela vive dificultades políticas, económicas y sociales durante los últimos años que han escalado hasta la crisis humanitaria. La falta de insumos básicos y degradación de la democracia ha generado un éxodo de venezolanos fuera de sus fronteras y Colombia se ha convertido en un refugio para más de 470 000 inmigrantes.

 

Para hacer frente a esta situación en el vecino país, Colombia viene mostrando su solidaridad expidiendo un permiso especial de permanencia para quienes atraviesan la frontera buscando mejores condiciones de vida. Según la Organización Internacional para las Migraciones (OIM), para el 2015 habían salido de Venezuela 606.281 personas y esta cifra ha aumentado 8,82% para el 2017. Solo a Colombia han llegado más de 340.000 para principio de 2017.

A la fecha, según Migración Colombia 455.000 ciudadanos venezolanos han tramitado la Tarjeta de movilidad fronteriza (TMF). El 52% de estos ingresan a nuestro país a comprar medicinas o alimentos y estima que por pasos no autorizados han ingresado entre 100.000 y 140 000 ciudadanos venezolanos.

El actual presidente de Venezuela Nicolás Maduro, niega la migración de venezolanos a Colombia y por el contrario afirma que millones de colombianos piden entrar a su país: “Es muy grave el problema de la migración de los refugiados colombianos hacia Venezuela, eso es diario, son miles y miles”. La negación de este hecho demuestra la distancia que Maduro mantiene con la realidad de su país situación que considera temporal en un contexto de éxito de la Revolución Bolivariana iniciada desde la elección de Hugo Chávez en 1999.

Por otro lado este éxodo genera roces en una Colombia en un contexto económico complejo ya que los menos calificados están tomando trabajos en pequeños comercios por lo que no favorisa a priori el mercado laboral nacional además de tener que recibir ayuda estatal especialmente en las zonas fronterizas.

 

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