Brexit ou l’Exit d’un Royaume Uni divisé (3/4)
Louis G.K.Ferrand, Bogotá ![]()
L’Écosse
Une autre région où les volontés d’indépendance sont très présentes est bien entendu l’Écosse. Ce projet d’indépendance est porté par le parti SNP (Parti National Écossais) majoritaire au Parlement écossais et au pouvoir en Écosse.
On peut voir dans les votes du référendum pour l’auto-détermination, une grande fracture entre la région écossaise et le reste du royaume. Les écossais ont majoritairement voté (62%) pour rester dans l’union européenne mais ce vote europhile n’a pas pu faire pencher le référendum vers une décision de rester dans l’union européenne. En effet l’Écosse, ne représente que 2 679 513 votes sur les 33 551 983 que compte au total le Royaume Uni.
Le Brexit pose un énorme problème et ravive des volontés indépendantistes en Écosse car c’est une région autonome du Royaume Uni et qui possède son propre parlement. Celui-ci est majoritairement indépendantiste. Le parlement compte sur ses 129 sièges au total, 63 sièges en faveur du parti SNP profondément indépendantiste et 6 sièges sont occupés par le Parti Vert également en faveur de l’indépendance et de la décentralisation. Ce qui représente une majorité.
Manifestation pro-européenne à Édimbourg en 2017
Depuis le référendum de 1997 qui déboucha sur le « Scotland Act » signé en 1998, le parlement écossais est autonome par rapport au parlement britannique. Le « Scotland Act » a donné au parlement écossais, les pouvoirs législatifs auparavant dévolus au Parlement britannique. « The Scottish Parliament » peut donc voter ses propres lois. En réalité, le rôle principal de ce parlement est de décider si oui ou non, toutes les lois votées par le Parlement Britannique doivent être appliquées en Écosse. Le Parlement Britannique se réserve le droit d’amender certaines lois du Parlement Écossais, et de réduire le champ de ces domaines de compétences. C’est en quelque sorte, une liberté et autonomie conditionnelle.
Le mardi 15 mai 2018, le parlement écossais a rejeté le projet de loi britannique qui organise la sortie du Royaume Uni de l’Union Européenne. Il s’agit d’une première qui pourrait déboucher sur une crise constitutionnelle. Une coalition s’est ainsi formé avec comme chef de file le Parti national écossais,
parti majoritaire et actuellement au pouvoir lui-même appuyé par le Parti travailliste, les Libéraux-démocrates et les Verts face au Parti Conservateur. Le Parti Conservateur est la branche écossaise du Parti Britannique favorable à Londres et contre l’indépendance de la région écossaise du Royaume Uni. Les parlementaires écossais ont donc adopté une motion par 93 voix contre 30 qui refuse de consentir au projet de loi mené par Theresa May organisant la sortie du Royaume Uni de l’Union Européenne.
Discours pro-européen de Nicola Sturgeon devant le Parlement écossais le 13 mai 2018
Les principales crispations entre Londres et Édimbourg tournent autour des futures répartitions des différents pouvoirs. En effet, comme l’Écosse est une région autonome, elle doit pouvoir prétendre à une autonomie certaine. Mais dans l’amendement de la loi du Retrait qui voudrait organiser la sortie du Royaume Uni rédigée par Londres, il n’y a aucune reconnaissance de cette autonomie, autonomie actuellement respectée selon les accords signés avec l’Union Européenne. Cette répartition des différents pouvoirs entre le Parlement Anglais et les différents Parlements régionaux, n’est pas seulement accordée à l’Écosse mais aussi au pays de Galles et à l’Irlande du Nord. Cette autonomie des régions était présente dans de nombreux domaines tels que la pêche, l’agriculture, l’environnement, la justice et l’éducation. Des domaines spécifiques dans lesquels il y avait des responsabilités décentralisées. Le Parti indépendantiste écossais se plaint du non-respect du consentement du parlement écossais notamment sur la politique future des accords commerciaux dans la loi de retrait de la part du gouvernement de Theresa May.
Le Parlement écossais qui s’est senti dupé par le Parlement Anglais, a amendé une loi « d’urgence » qui donne au gouvernement écossais la possibilité de rester cohérent avec l’Union Européenne, malgré le Brexit . En clair, cette loi pousserait l’Écosse un peu plus vers l’indépendance. Des pouvoirs auparavant dévolus à Londres, seraient dorénavant attribués à Édimbourg. Mais pour que ce bouleversement constitutionnel puisse être effectif, il faudrait que le parlement de Westminster le valide. Or, depuis le référendum de 1997, le parlement écossais est en mesure d’émettre ces propres lois, conférent ainsi une certaine autonomie écossaise par rapport à Westminster. En ne reconnaissant pas cette loi et en refusant de l’amender, le parlement britannique pourrait ainsi causer une crise constitutionnelle. La porte parole du parlement écossais précise que dans les négociations avec l’UE, « le Royaume-Uni veut juste nous consulter, alors que la Constitution (Écossaise) nous donne le droit au consentement. »
L’objectif de cette coalition n’est pas d’empêcher le Brexit car il a été voté, mais de défendre aux mieux les intérêts de l’Écosse, qui voit, il est vrai, un avenir plus radieux dans une aventure européenne. Les écossais ont majoritairement voté pour rester dans L’Union Européenne. Leurs principales revendications étant de rester dans le marché unique et dans l’union douanière.
Un « hard » Brexit aurait en effet des conséquences très néfastes pour l’Écosse, ils ont donc tout intérêt à négocier une transition en douceur et non à une rupture brutale. La plupart des économistes écossais sont d’accord pour chiffrer une baisse de 9% du PIB sur les prochaines décennies de l’économie régionale écossaise avec un « Hard Brexit». Mais c’est également sur le tourisme et les échanges culturels et intellectuels que les manques seront les plus grands, dénonce un député du parti Vert. Des aides ont déjà été mises en place pour pallier à la crise qui selon eux devrait avoir lieu avec le Brexit, notamment un maintien annoncé du programme qui permet aux étudiants européens de venir étudier en Écosse sans payer des frais d’inscriptions supplémentaires.
Avec une coalition puissante menée par un parti profondément indépendantiste au pouvoir, se pourrait-il que des résurgences indépendantistes liées à l’échec du référendum de 2014 puissent apparaître et devenir une menace pour un Royaume unifié ?
On peut voir au détour d’une rue de la « capitale » de l’Irlande du Nord, Belfast, des immenses murs en béton d’une dizaine de mètres de haut… du même type que le mur séparant la bande de Gaza d’Israël. Ces murs nommés « Peace Walls », sont des murs assurant une séparation distincte des quartiers catholiques et protestants, leur destruction est programmée pour dans 10 ans. Leurs rôles étaient de protéger les différents quartiers des violences provoquées par les autres quartiers environnements.






En opposition à l’opinion de David Cameron sur la question, les anglais choisirent à 51,9 pour cent des voix exprimées de quitter l’Union Européenne. Par conséquent, David Cameron, maintenu au siège de premier ministre avec la promesse de ce référendum, démissionna dans la matinée du 24 juin sur le perron du 10 Downing Street tout en regrettant le choix d’une majorité d’anglais « Je ne crois pas qu’il serait bon pour moi que je sois le capitaine qui dirige le pays vers sa destination ». Laissant trois mois à son futur successeur d’engager le processus de désengagement du Royaume Uni de L’UE, Théresa May, issue du parti Conservateur, fut désignée, seconde femme à occuper le siège de premier ministre et inscrite dans la lignée de Margaret Thatcher contre la promotion d’une Europe libre-échangiste au sein de la communauté économique européenne, 28 ans plus tard.
Et le président a promis la création d’emplois avec la relance de la production de charbon. Trump espère également stimuler l’emploi grâce à sa politique protectionniste : taxation sur l’importation d’acier (25%) ou d’aluminium (10%) en provenance notamment de Chine; des emplois perdus avec la délocalisation pourraient être ramenés aux États-Unis. Mais ces taxes pourraient entraîner une guerre commerciale et en particulier une taxation par la Chine sur certains produits américains (ex le soja).
La combustion de cette énergie fossile ne produit pas plus de CO² que la combustion du gaz naturel et elle produit moins d’effet de serre que lors de la combustion du charbon et du pétrole. On pourrait donc logiquement qualifier ce combustible fossile de plus propre. Mais ce n’est pas aussi simple, du fait que ce combustible, étant donné sa composition, est très riche en méthane. Or, une fuite de méthane dans l’atmosphère a des conséquences sur l’environnement beaucoup plus graves. En effet, le méthane sous forme de gaz est 21 fois plus efficace comme effet de serre que le CO². Photo d’hydrates de méthanes en combustion


De gauche à droite: MM Vizcarra Président du Pérou, Santos Président de Colombie, Piñera Président du Chili, Peña Nieto Président du Mexique, et Trudeau Premier ministre du Canada
cependant pu trouver des points communs avec son nouvel ennemi. En effet, l’émir de Doha a accédé aux pouvoirs de la même manière que lui, grâce à l’abdication de son père. Il est également wahhabite, mouvement politico religieux de l’Islam sunnite qui prône un retour aux sources de l’islam et qui insiste avant tout sur l’unicité absolue de Dieu.



