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Des médicaments qui tuent ? Les États Unis frappés par la crise… des opioïdes

Carla Paris, Washington DC  

 

Les opioïdes sont de plus en plus consommés aux États-Unis. Ce phénomène alarmant a provoqué une crise d’une gravité sans précédent qui touche la grande puissance nord américaine depuis les années 2010.

 

Les opioïdes sont des substances aux effets comparables à ceux de la morphine. Issus de l’opium, ils peuvent être consommés sous forme de drogues, comme l’héroïne, ou en tant que médicaments. Classés “catégorie II” par la Department Enforcement Administration (DEA), le service de police fédéral américain chargé de la mise en application des lois sur les stupéfiants et de la lutte contre leur trafic, on leur reconnaît ainsi une forte capacité d’addiction, poussant le consommateur à augmenter les doses et leur fréquence afin de pallier le manque ressenti.

 

Aux États-Unis, les opioïdes ont causé la mort de plus de 42 000 personnes en 2016 soit environ 115 par jour d’après les données du gouvernement américain. Ils sont impliqués dans 66 % des décès liés aux surdoses de drogue et ce chiffre, 5 fois plus élevé qu’en 1999, ne cesse d’augmenter.

 

Une patiente américaine prenant un antidouleur

puissant contenant un opioïde,

The New York Times, 2017

 

 

 

 

Mais comment cette crise, qui touche aujourd’hui plus de deux millions de personnes dépendantes, a-t-elle pu voir le jour ? Comment la première puissance mondiale a t-elle pu se retrouver dans une situation si vulnérable ?

Il faut tout d’abord savoir que ces drogues peuvent être utilisées pour traiter les douleurs et sont souvent prescrites par les médecins suite à une blessure, à un accident ou encore à de graves problèmes de santé comme un cancer.

Au cours des vingt dernières années, le nombre de prescriptions médicales revendiquant l’utilisation des opioïdes a connu une hausse fulgurante. Mais pourquoi ?

Ce sont les industries pharmaceutiques et les médecins qui sont accusés d’alimenter cette crise. Réglementations, lois ou encore décisions gouvernementales, le secteur de la santé est un véritable lobby aux États Unis et exerce une grande influence sur les pouvoirs publics. Les compagnies pharmaceutiques par exemple ont investi 487 millions de dollars en trois ans dans divers financements fédéraux américains.

 

Du fait de sa puissance, le secteur de la médecine dispose donc d’une large marge de manœuvre, marge de manœuvre qui, petit à petit, de prescriptions en prescriptions, a étendu l’ombre des opioïdes sur le sol américain.

En effet, une étude publiée en 2017 par le quotidien The New York Times montre que nombre des acteurs de l’industrie pharmaceutique limitent l’accès aux antidouleurs vis-à-vis desquels le risque d’addiction est plus faible. Paradoxalement, ils prescrivent plus facilement des médicaments plus dangereux, causant alors l’incompréhension des patients.

La raison, selon les experts, est purement économique. En effet, les médicaments à base d’opioïdes sont moins coûteux comparés à d’autres remèdes, qui eux présentent  moins de risques d’addiction (ou aucun risque).

Les assurances santé des patients telles que UnitedHealthcare ou Anthem mettent alors fin à toute couverture des médicaments plus coûteux et les patients se tournent alors vers les opioïdes ou se voient prescrire des soins qui mettent en danger leur santé. Il est d’ailleurs prouvé qu’il est plus facile pour la plupart des patients américains de recevoir des opioïdes que des traitement combattant l’addiction à ces derniers !

L’influence du lobby est telle qu’en avril 2016, au pic de l’épidémie, une loi votée par le Congrès et protégeant les intérêts du secteur pharmaceutique a permis d’entraver l’action de la DEA. Cette dernière luttait en effet contre les distributeurs et les grossistes en médicaments qui alimentent depuis le début de la crise le marché noir en pilules.

 

Les conséquences de cette épidémie sont loin d’être négligeables : un grand nombre de personnes dépendante, certaines communautés décimées, nouveaux-nés présentant dès la naissance des signes d’addiction, baisse de participation au marché de l’emploi… en définitive des répercussions économiques doublées d’un fort coût social et humain.

Cette crise a pris une telle ampleur que l’actuel président américain, Donald Trump, a expressément exprimé sa volonté de combattre ce fléau. Lors de son discours devant le Congrès sur l’État de l’Union en janvier 2018, entre témoignages à fendre l’âme et harangues enflammées, il a affirmé que “son administration s’engageait à se battre contre l’épidémie des opioïdes et à aider ceux en besoin de traitement […] La lutte sera longue et difficile mais nous y arriverons.” Reste à savoir si cet optimisme sera une arme assez puissante…

 

Le statut DACA supprimé par l’administration Trump!

Noor-Elise Kamaruzzaman, Lycée Rochambeau, Washington DC.

 

Le 5 septembre 2017, le procureur général des États-Unis Jeff Sessions et le président Donald Trump annoncèrent que le statut DACA (« Deferred Action for Childhood Arrivals » ; en français, Action Différée pour les Arrivées d’Enfants) était en cours d’annulation. Ainsi, tout nouveau demandeur du statut est refusé et les bénéficiaires actuels ne peuvent plus le renouveler. Le Congrès américain a jusqu’au mois de mars pour se décider sur un remplacement, après quoi, si aucune solution est trouvée, la déportation de près de 800 000 individus sera ordonnée.

                                        Avec l’aimable autorisation de l’auteur

Cette annonce provoqua des vagues de surprise et de manifestations. En effet, le statut DACA fut appliqué en juin 2012 par l’administration d’Obama en réponse à la polémique concernant le traitement de l’immigration illégale (qui touche notamment les états du Texas et de la Californie). Le président Obama proposa donc ce statut aux enfants d’immigrés illégaux, leur garantissant la protection de la déportation et un permis de travail, car s’ils sont arrivés en territoire américain, ce ne fut pas de leur plein gré.

Pourquoi alors éliminer ce dispositif ? Les raisons sont multiples. L’actuel président Trump conteste beaucoup d’éléments relevant de « l’héritage » de l’administration Obama. Jeff Sessions, lors de l’annonce, déclara que les bénéficiaires du DACA sont des transgresseurs de la loi. Leur présence affecterait négativement les salaires et les emplois des citoyens américains et nuirait à l’économie américaine ; de plus, ce statut ne ferait qu’augmenter le nombre de mineurs non accompagnés arrivant aux États-Unis. Donald Trump lui-même affirme que selon la plupart des « meilleurs experts en la matière », le statut DACA est anticonstitutionnel.

Cependant, ces allégations sont discutées. La majorité des économistes maintient que le statut DACA bénéficie à l’économie américaine. En effet, le statut DACA encourage les bénéficiaires à poursuivre une éducation supérieure, leur donnant accès à des emplois plus qualifiés. De plus, on estime qu’ils sont entre  50 000 et 70 000 à avoir officiellement postulé pour obtenir un emploi. Tout ceci entraîne une augmentation de la consommation et de la demande de biens et services américaines. Point positif pour l’économie.

De plus, l’idée que les citoyens américains se fassent voler leur emploi et soient les victimes de ce système, est incertaine. Les bénéficiaires du DACA peuvent directement ou indirectement créer des emplois : par exemple, soit en créant leur propre entreprise (nécessitant ainsi de la main-d’œuvre ou des services locaux), soit en augmentant la demande de biens et de services dans le commerce (nécessitant ainsi l’augmentation de la main-d’œuvre dans ces magasins). Donc, l’impact négatif du DACA est discutable.

A présent, le président Trump se dit prêt à écouter les arguments des uns et des autres, même  les Démocrates, avant de prendre une décision et de présenter un nouveau texte ; cependant, les négociations sont bloquées, et le président requiert des conditions qui restreindraient l’immigration légale et illégale. Le sort des enfants d’immigrés illégaux reste incertain.

The U.S.A. safer isolated?

Lucia Dominguez, Lycée Rochambeau, Washington, USA 

 

 

Cette caricature illustre le projet de politique migratoire que le président Trump souhaite mettre en place : il avait annoncé lors de la campagne présidentielle sa volonté de construire un mur le long de la frontière mexicaine. Les barbelés représentent également le repli isolationniste des Etats-Unis et la volonté de la nouvelle administration de construire des relations avec les pays voisins sur de nouvelles bases. En outre, ce dessin illustre aussi les débats qui aujourd’hui agitent la société américaine : la présence des armes à feu, l’influence de certains groupements comme les groupes suprématistes blancs, et montre que sur ces sujet l’opinion divisée dans ce pays.

Combien coûte un prisonnier aux États-Unis?

Mathieu Prat, Lycée Rochambeau, Washington DC. 

D’après le Bureau des Statistiques Judiciaires, 2.20 millions d’adultes étaient incarcérés dans les prisons fédérales et d’états aux États-Unis en 2013. Le pays représente 5% de la population mondiale, mais 20% de la population carcérale mondiale. De plus, 4 751 400 adultes sont en liberté conditionnelle. Ce nombre astronomique pose la question du coût d’un tel système, et aussi des raisons d’un recours si fréquent à l’incarcération…

 

D’après le Registre Fédéral Américain en 2015, chaque prisonnier dans une institution fédérale coûte 31.997.65$ par an, soit 87.61$ par jour. On peut alors estimer qu’environ 80 milliards de dollars sont dépensés chaque année pour l’entretien des prisonniers ! (Rapport: Increases in Spending on Corrections Far Outpace Education, Département de l’éducation Américaine).

Mais, cela ne représente qu’une partie du coût global, car il faut aussi payer les salaires des gardiens de prison, les prix administratifs, les prix de construction et de rénovation…

Mais, il faudrait tenir compte d’une autre dimension du système carcéral américain.

Les prisons aux États-Unis génèrent des recettes, des revenus, pour le gouvernement et pour l’économie, notamment à travers les activités de production réalisées par les prisonniers  ; le “marché de la sécurité” représente aussi un chiffre d’affaires élevé : il s’agit par exemple de la production de portes sécurisées, de bracelets GPS, et tous les produits et services liés à la sécurité dans les unités carcérales et à la surveillance des prisonniers ; c’est une vraie économie liée à l’univers carcéral qui s’est développée aux États-Unis. On peut aussi citer la taxe imposée sur les prisonniers pendant la durée de leur incarcération. En Floride, par exemple, chaque jour passé en prison fédérale peut coûter 50$ au prisonnier. Cet impôt sera prélevé si un juge le décide ou si le prisonnier choisit d’intenter un procès contre le département de la Justice sans obtenir gain de cause.

 

Mais dans de nombreux États, les entreprises utilisent les prisonniers comme de la main-d’œuvre. Au moins 37 États ont légalisé le travail des prisonniers pour des firmes privées. Boeing, IBM, Motorola, Microsoft, AT&T, Dell et d’autres sociétés encore y ont recours. Entre 1980 et 1994, la richesse créée par la main-d’œuvre incarcérée serait passée de  $392 million par an à $1.31 milliards. Les avantages liés à l’utilisation des prisonniers sont évidents : ponctualité et faible coût, car la plupart au salaire minimum fédéral, et parfois en dessous, comme au Colorado, où ils perçoivent $2 de l’heure (Centre de recherche de globalization, Vicky Pelaez, 2016).

Mais cependant, l’administration actuelle estime que budget global alloué au système pénitentiaire est trop élevé. C’est pourquoi le président Donald Trump, veut réduire ses coûts : en 2018, $700 millions d’économie sont prévues notamment dans le cadre du “State Criminal Alien Assistance Program”, qui couvrent les frais d’emprisonnements d’immigrés clandestins…

La première année de Donald Trump à la Maison Blanche : entre actions téméraires et promesses manquées.

Charles de Canecaude, Lycée Rochambeau, Washington DC USA 

Le 8 Novembre 2015, le monde entier assiste à l’ascension fulgurante et étonnante de Donald Trump, devenu 45ème président des États-Unis. Annoncé comme le perdant de ce combat titanesque contre Hillary Clinton, l’ancienne star de la téléréalité et businessman reconnu, Donald Trump a défié tous les pronostics en obtenant les clés de la Maison Blanche. Depuis, le président des États-Unis n’a cessé d’enchaîner des actions et déclarations surprenantes et imprévisibles… en tweetant bien sûr!

 

UN PRÉSIDENT ATYPIQUE

Donald Trump , s’affichant comme l’anti Obama tout au cours de sa campagne, s’est efforcé par la suite et par tous les moyens de renverser bloc par bloc le parcours de 8 ans effectué par l’ancien président. Des promesses telles que la suppression de l’Obamacare et un changement des règles de l’immigration se sont caractérisées par la signature d’un décret d’ordre exécutif pour remplacer le système de sécurité sociale et empêcher la rentrée sur le territoire des citoyens d’une dizaine de pays musulmans. De plus, le président n’a pas hésité à s’éloigner  du politiquement correct pour véhiculer d’une manière abrupte sa vision des choses. Enfin, son évidente hostilité envers la presse fait la une des journaux notamment avec le fameux hashtag : #fakenews souvent associé à CNN. Un chiffre remarquable: 1 seule conférence de presse en un an. Obama à ce stade avait fait 42 conférences de presse et 158 interviews…

 

LE BILAN ÉCONOMIQUE: UNE EXCELLENTE SANTÉ

Un taux de chômage historiquement bas se situant à 4,10% en octobre, la revendication de création d’un million d’emplois, une économie en marche qui fonctionne bien et la bourse du DOW Jones qui a grimpé de 23% depuis son élection… Les choses semblent favorables pour ne pas dire exceptionnelles. Bien qu’on ne puisse pas retirer a Trump le “Bump effect” de son élection, il ne faut pas non plus oublier que cette croissance était déjà en marche durant les six derniers mois de la dernière présidence. En effet, dans la seconde partie de la dernière année d’Obama, 1 million d’emplois ont aussi été créés. Un résultat très positif pour les Etats-Unis en général mais le réel déclencheur de cette croissance économique reste jusqu’ici inconnue.

 

LE BILAN SOCIAL ET POLITIQUE : PROMESSES TENUES?

Aujourd’hui, le taux de popularité du 45ème Président des USA oscille entre 33% et 38%. En d’autres mots, Donald Trump détient le record du président le moins populaire depuis 70 ans.  Obama lui avait plus de 50% lors de son dernier jour et Bill Clinton se situait au-dessus de la barre des 65% en 2001. D’un point de vue politique, Trump est tenu en échec sur de nombreux fronts compte tenu du fait que le Congrès n’a voté aucune loi majeure de ce dernier sauf la réforme des impôts, et de ce fait il n’a pas cessé d’utiliser sa plume pour la signature de décrets d’ordre exécutifs. Seul point positif pour Trump, la Cour Suprême a récemment approuvé l’interdiction d’entrée sur le territoire américain des populations de six pays majoritairement musulmans (Syrie, Iran …). Socialement, Trump provoque un débat alimenté de jour en jour sur ses idées radicales telles que la suppression de l’Obamacare (un service de protection sociale et médicale) mais encore l’abandon du “Temporary Protection Service”, qui permettaient à des citoyens de certains pays d’obtenir une citoyenneté américaine temporaire en cas de guerre ou catastrophe naturelle dans leur pays d’origine. Politiquement aussi, le Président n’y est pas allé de main morte en décidant d’une sortie des USA de l’Accord de Paris ou encore en critiquant des institutions internationales telles que l’ONU ou l’OTAN.

Depuis le jour de son élection, Trump a défié la presse, les experts et le monde. Cette première année a offert plein de surprises. Donald Trump a assuré une continuité de l’image atypique et a continué à mépriser le politiquement correct. Le 45ème président des USA marque l’Histoire par ses actions tournant le dos à la politique diplomatique américaine qui continueront de prendre les spectateurs du monde au dépourvu. Autant dire que chacun peut s’attendre à l’inattendu pour les 3 ans restants.

 

 

Hundreds of DC students protest for DREAM act and push for DACA rights

Eléonore Vareille, Lycée Rochambeau, Washington  

 

Prix du meilleur article de l’année décerné par The Sundial Press, le journal du campus de Sciences Po Reims

“Only a month after the students’ protests mentioned, the article really depicts the global and social dimensions of the suppression of the DACA. In addition, the author smoothly succeeds in giving her point of view, reinforced by the use of the interview”

“The author gives a clear contextualization of the issue the article is centered on. The delicateness and freshness of the issue are depicted by the interview to a protester, which embodies the United States’ current political struggle. Good topic presented in an interesting format.”

 

In response to President Donald Trump’s denial upon the Deferred Action for Childhood Arrivals (DACA), which put an end to Obama’s program protecting undocumented immigrants from deportation, hundreds of high school and college students across the US walked out of school to protest their frustration. On Thursday November 9th, DC students from public and private schools marched towards the Senate office building and quickly invaded the place. The event, organized by the pro-immigration group United We Dream, gathered more than 1000 individuals to pressure and call for Congress to pass the a clean DREAM Act by December, which would grant an estimated 800 000 immigrants, brought illegally to the US as children, to stay in the country with a legal status.

Students came out from all backgrounds, religions and ethnicities, showing their diversity and support for their compeers suffering an identity crisis. Simultaneously chanting slogans and holding signs, the passionate voices of the protestors captivated a throng of passerbys. Unfortunately, the demonstrators did not particularly magnetize the Senate, a part of the legislative branch of the government and responsible for the creation of new laws, as they had hoped. However, they were particularly noticed by members of the democratic party, which strongly encourages the citizenship of Dreamers (those protected by the DACA). Both parties agree on the importance of the DACA program but wish to implement it to different extents.

By the end of the protest, police officers intervened and arrested certain students that consecutively refused to stop chanting, causing further protestation. Students believe theses actions were drastic and unnecessary, as the protesters were solely holding signs and expressing their opinion, and detain freedom of speech to communicate their disagreement. They furtherly argued that this mishandling characterized the police force actions only directed towards the state and not the people. As the masses started to dissuade, students continued their rally towards the US Capitol building, to call out house speaker Paul Ryan, indecisive about the DACA fix.

Marco Darvish, a junior attending the School Without Walls and a participant of the protest shares his experience with us:

  1. What pushed you to come out to the protest last Thursday?

“I have several friends and people in my life who are here on DACA so it was really important for me to go and stand in unity with/for everybody this affected because I’ve seen firsthand what Trump’s actions have done to people and families and the fear he has instilled in them. Aside from just having a more profound understanding of how the recession affects people, I went out just because I believe in the principle that no single person is more important or has more value than another. Pieces of paper do not define worth or status as a human being.”

     2. What emotions did you feel throughout the process? Did these emotions progressively alter or transition between one another?

“Anger was definitely there even if it wasn’t the most prominent. For a big portion of it though it was a lot of pride and hope just because of how big this event was and how loud we were as people which was what made this super special. Towards the end of the march, we stood outside of the Capitol and people got in front of the entire crowd and publicly shared about their life in America on DACA and how the rescission is really impacting their life. Sharing their personal stories, fears, worries, anger and even love for this country was so incredibly powerful and I think everybody cried because it was all so real and it really instilled the idea of how devoted people are to this country despite how horrible they are treated. It’s safe to say emotions were very high but it was the perfect amalgamation because we finished the day feeling happy, hopeful and accomplished about what we had done.”

 

      3.How do you feel after the event? Do you think the student-lead intervention was effective?

“Despite how “effective” the march was, I feel that it’s incredibly important because it gave a glimpse of hope and a notion that there are people who stand and support to people this has affected. In this time of trouble, it is a key that immigrants on DACA are aware that there are people who understand their hardships and value their presence in and love for this country and that we will do whatever in our power to make sure that they will not be treated as inferior or less important than anybody else in America.”

 

Synthèse (en Français) :

Après l’abandon du programme du DACA décidé par le président Donald Trump, celui-ci met fin au programme d’Obama protégeant des immigrants sans-papiers de la déportation. Deux mois après ces événements, des centaines de lycéens et d’étudiants universitaires à travers les Etats-Unis ont protesté et participé à plusieures marches de manifestation.

 

Le Jeudi 9 novembre, à Washington DC, la capitale du pays, des étudiants d’écoles publiques et privées ont envahi le bâtiment abritant le Sénat et ont scandé divers chants afin de manifester leur désaccord à l’égard de la remise en cause du DACA, et ont encouragé un meilleure protection pour ces immigrants. Ces étudiants on témoigné de leur inquiétude vis-à-vis du risque d’expulsion pouvant frapper certaines populations.

Vers la fin de la protestation, des policiers sont intervenus au plus grand mécontentement des manifestants.

Sources:

https://www.washingtonian.com/2017/11/09/dc-high-school-students-take-senate-office-building-daca-protest/

https://www.huffingtonpost.com/entry/daca-rally-senate-students-clean-dream-act_us_5a04c54ae4b01d21c83d7b40

http://www.washingtonexaminer.com/high-schoolers-pack-senate-office-building-to-push-for-daca-fix/article/2640185

https://theintercept.com/2017/11/09/dreamers-dream-act-protest-daca-immigration/

http://www.newsweek.com/daca-dreamers-immigration-protest-senate-706985

 

All photograph credits: Lily Steck, Junior at Washington International School

 

AFFAIRE WEINSTEIN, LES CONSÉQUENCES D’UNE RÉVÉLATION QUI A BOULEVERSÉ L’AMÉRIQUE

 

Thomas Cardoze, Lycée Rochambeau, Washington   

Retour sur une affaire qui a véritablement transformé l’Amérique à jamais!

 Depuis le 5 octobre 2017, hollywood vit dans le chaos. En effet, les accusations faites par deux journalistes du New York Times ont ébranlé un des studios de cinéma les plus importants d’Hollywood. Ces deux journalistes ont révélé et porté des accusations sur le producteur américain Harvey Weinstein. L’homme, âgé de 65 ans, a été victime d’accusations très importantes. Au début,  seule une dizaine de femmes avaient porté plainte contre Mr. Weinstein  pour harcèlement sexuel et viol.

En conséquence Harvey Weinstein a été renvoyé de l’entreprise productrice de film “The Weinstein Company”.

Cet homme, véritable cador du cinéma hollywoodien, avait notamment récolté 341 nominations aux Oscars, et plus de 81 statuettes. Cette affaire, lourde de conséquences pour son image de marque, va fortement handicaper “The Weinstein Company”. Le producteur a déjà demandé une aide financière à un milliardaire américain, également ami de Donald Trump, Tom Barack.

Cette affaire a également lancé une vague de protestation contre les harceleurs sexuels. En France, beaucoup de femmes ont déposé plainte contre le harcèlement sexuel au travail et un véritable mouvement social, entraîné par le #balancetonporc sur twitter,  à vu le jour. Suite à cela, un jury de l’émission “la France a un incroyable talent”, Gilbert Rozon, a lui aussi vu plusieurs femmes déposer plainte contre lui pour harcèlement sexuel.

Aux Etats-Unis encore, l’acteur et véritable star de la série “House of Cards”, Kevin Spacey, a été accusé de harcèlement sexuel par environ quinze femmes. La plateforme Netflix a annoncé que le personnage ferait sa dernière apparition cette saison dans la série. Les pertes économiques pour la série sont donc considérables car l’acteur y jouait le rôle principal. De plus, il a joué un rôle important dans le film “Tout l’argent du monde” qui doit sortir en décembre prochain. Toutes les scènes où l’acteur était présent vont donc être rejouées, et la aussi, les pertes économiques vont être considérables même si en contre partie cela a fait une certaine “promotion’”involontaire au film.

Cet événement qui ne touchait à la base qu’un homme a entrainé dans sa chute l’entreprise qu’il a créé ainsi que sa réputation. Un véritable élan populaire a démarré, et plusieurs femmes se sont exprimées sur le sujet : Le top model Naomie Campbell a déclaré qu’elle soutenait les femmes sur la question. La première dame francaise, Brigitte Macron, a dit qu’elle était contente de l’évolution de la parole des femmes sur le sujet. Le président de la république, Emmanuel Macron, a lui déclaré qu’il jugeait honteuses ses affaires de harcèlement sexuel.

Il est important de rappeler que chaque jour de nouvelles affaires ou plaintes surgissent. Peu importe, si oui ou non, ces hommes seront jugés coupables, un chose est sûre, le comportement des hommes dans la société à l’égard des femmes va changer. L’époque où les femmes se taisaient est donc bien révolue.

La politique environnementale aux États-Unis: TRUMP VS La Planète

Assah Karl-Yann, Dassen Santiago, Hernandez Ian, Washington     

Une nouvelle gouvernance se dessine aux Etats-Unis avec l’arrivée du nouveau président, D. Trump, au pouvoir. Les idées en matière de protection de l’environnement et de politique climatique de ce dernier s’opposent sur certains points aux lignes directrices définies sous la présidence de B. Obama. L’attitude des États-Unis, vis à vis de certains traités ou certains types de dispositifs est mise en question :

  • Le Sommet de la Terre de Rio, 1992,  a reconnu que les problèmes environnementaux et de développement de plus en plus graves auxquels le monde est confronté exigent des solutions globales; La reconnaissance que les solutions à ces problèmes exigent la coopération entre les nations et entre tous les secteurs de la société et la reconnaissance que le bien-être de l’humanité dépend du bien-être de la nature.
  • Le Protocole de Kyoto, 1997, oblige les pays signataires à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Conséquemment, les émissions ont baissé.
  • La COP 21, 2015 (signé par le Président Obama), va entraîner des changements pratiques dans les villes pour réduire l’impact sur l’environnement (“Smart Cities”), va favoriser une augmentation importante des investissements pour la recherche et le développement de technologies à faibles émissions de carbone et des moyens d’accélérer leur diffusion dans les pays en voie développement.
  • Le marché du Carbone (Co2) est un système d’échange de droits d’émissions de gaz à effet de serre, de crédits carbone et de quotas carbone.
  • Clean Power Plan et Climate Action Plan (mis en place par B. Obama, considéré comme le plus grand pas réalisé par les Etats-Unis contre le réchauffement climatique), oblige la réduction de la pollution carbonique des centrales électriques et encourage l’emploi d’énergie renouvelables ( conservation des énergies fossiles (ex: le pétrole et le gaz)

Source: Image https://pixabay.com/en/pollution-global-warming-environment-2049211/

Sous la présidence de B. Obama, l’État a joué un rôle important dans la lutte contre le réchauffement climatique et d’autres questions environnementales. Tout d’abord, l’ancien président a créé trente-quatre parcs nationaux, équivalent à 2,2 millions km² d’espace protégé. En effet, cette mesure est significative la position de l’État dans la politique environnementale, mais la décision de combattre l’effet de serre et de réduire les émissions de carbone à fait  polémique. Tout d’abord, les autorités américaines ont lancé le Climate Action Plan, ou Plan d’Action Climatique, pour encourager l’utilisation d’énergies renouvelables et pour combattre l’usage des énergies fossiles. De plus, en 2015 Obama a mis en place le Clean Power Plan qui établit une limite d’émissions de carbone aux centrales électriques pour la première fois. Finalement dans la lutte contre le réchauffement climatique, les États-Unis ont signé les accords de Paris lors de la COP 21. Cela témoigne de la volonté de l’administration américaine, sous la présidence de B. Obama, de conduire globalement la lutte pour ralentir le changement climatique. En addition au combat climatique, lors de la présidence d’Obama les États-Unis ont développé l’industrie des énergies renouvelables. Favorisé par les subventions de l’État, l’énergie solaire s’est répandue à tel point qu’en 2020 jusqu’à 3,8 millions de ménages seront alimentés en électricité produite par l’énergie solaire. Finalement, l’administration Obama a cherché à réduire l’impact des énergies fossiles. Dans ce but, le Président Obama a interdit le forage dans plusieurs régions de l’Arctique, l’Atlantique et l’Alaska et son gouvernement s’est opposé à la construction de l’oléoduc  Keystone en Dakota du Nord (qui traversait une réserve « indienne »). En intervenant dans la politique environnementale, B. Obama a combattu contre le réchauffement climatique et il favorisa le développement d’énergies renouvelables en dépit des énergies fossiles.

https://pixabay.com/en/capitol-washington-political-32309/

En revanche, Donald Trump a une vision très polémique concernant le réchauffement climatique. Il a affirmé à de nombreuses reprises qu’il ne croit pas au réchauffement planétaire. Il a prétendu que ce réchauffement est une invention créée par l’Etat chinois. Le 6 novembre 2012 il a publié sur son compte Twitter “The concept of global warming was created by and for the Chinese in order to make U.S. manufacturing non-competitive.”(Le concept de réchauffement climatique a été créé par et pour les Chinois afin de rendre la fabrication des États-Unis moins compétitive.’’)

En outre, D.Trump a déclaré qu’il n’entendait pas respecter l’accord historique de la COP21 signé par son prédécesseur à la Maison Blanche. Myron Ebell (conseiller sur les questions d’environnement du Président D. Trump) a indiqué en janvier 2017 lors d’une conférence de presse à Londres “The U.S. will clearly change its course on climate policy. Trump has made it clear he will withdraw from the Paris Agreement. He could do it by executive order tomorrow or he could do it as part of a larger package.” (“Les États-Unis vont clairement changé de direction concernant la politique environnementale. Trump a précisé qu’il se retirerait de l’Accord de Paris. Il pourrait le faire par ses pouvoirs exécutif demain ou il pourrait le faire dans le cadre d’une action plus importante”)

Après son investiture, Le Président D. Trump a décidé de faire des choix plutôt brusques et controversés. En effet, le soir même de de son investiture, le nouveau président décide d’enlever la page concernant le réchauffement climatique sur le site de la maison blanche. Outrage, surpris et abasourdis de nombreux scientifiques on fait appel à D. Trump pour que ce dernier accepte les nombreux faits qui prouve l’existence du réchauffement climatique. Après avoir suivi la marche des nombreuses femmes, un grand nombre de scientifiques ont planifié des démonstrations en masse dans la capital du pays.

Enfin, il faut signaler que Scott Pruitt directeur de l’Agence de Protection Environnementale (APE) choisi par D. Trump pour présider l’institution, n’est pas en parfait accord avec la position du Président sur le réchauffement climatique.

Pruitt contrairement à D. Trump, ne croit pas que le réchauffement planétaire est une farce ou une invention. Il a cependant refusé de préciser si il penser que le réchauffement climatique était un problème créé par l’homme. Seulement le futur indiquera si D. Trump honorera ses promesses. Dans ce cas espérons qu’il renonce à sa promesse de ne pas respecter l’accord de la COP21 et qu’il réalise le danger dans laquelle notre planète se trouve.

GIRLS JUST WANNA HAVE FUN-DAMENTAL RIGHTS

La marche des femmes, 21 janvier 2017, Washington DC                      

Samedi 21 janvier, plus de 1,3 millions de femmes, hommes et enfants se sont réunis à travers nombreuses villes des Etats-Unis : (New York, Boston..), et ont marché pour défendre les droits des femmes. Cependant, cette marche a pris une dimension particulière suite à l’élection et à l’investiture du nouveau Président Donald Trump.

les 4 photos ci-dessous, illustrent des moments clés capturés  lors de cette marche à Washington DC:500 000 marcheurs étaient présents agitant affiches sur lesquelles étaient inscrits des slogans marquants et significatifs, aussi bien  liés à l’histoire des Etats-Unis, qu’aux événements récents qui s’y sont déroulés

Cette photo représente un des acteurs de l’histoire du pays les plus connus, Martin Luther King. Ici, il est représenté avec une cible derrière la tête avec inscrit : “les jeunes enfants de couleurs sont ciblés et discriminés au premier rang.” Autour du cou, il porte un numéro comme si il n’avait ni identité ni importance. Le message que cette affiche veut transmettre est que nous devons cesser de discriminer les hommes, il fait aussi référence à de nombreux faits, parfois dramatiques qui se sont produits dans le pays, et relatifs aux relations entre la communauté noire et les forces de l’ordre. #JusticeReformNow

Cette affiche reprend de célèbres slogans: Rise Up, “Si se puede : “oui on peut.” Il symbolise le fait que tout est possible.#SiSePuede

La  violence contre la population Afro-Américaine est également contestée:” Black Lives Matter”. Ce slogan a longuement été à la une suite au  meurtre de l’adolescent Mike Jr. Brown abattu par les policiers à Ferguson: l4 août  2014. Mais cet homicide est un des nombreux qui ont eu lieu depuis 2014, résultat de la violence “policière” #BlackLivesMatter.

La phrase clé de ce poster est Protest is patriotism : “Les manifestations sont une forme de patriotisme.” #Resist

“My body My choice” est le slogan féministe utilisé et répété tout au long de la marche, pour l’avortement.  #MyBodyMyChoice

“My country My voice”, reprend le droit de pouvoir s’exprimer librement, un des aspects fondamentaux d’une démocratie. #MyCountryMyVoice

Sur cette photo, le Capitol : ( lieu symbolique de la démocratie, dans lequel se réunissent les deux assemblées : Congrès, Sénat). Il est visible au loin, avec au premier plan les participants de cette marche. Nous pouvons remarquer que nombreux marcheurs portent le bonnet rose officiel de la marche appelé : “Pussy hat.” #ThisIsWhatDemocracyLooksLike

 

Marie-Valentine Gaultier

Isabelle Martin (1 – ES 2)

Photos : Marie-Valentine Gaultier

Isabelle Martin

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