Archives de Catégorie: Etats Unis

Attention au feu!

Yanis Caillaud, Washington DC 

 

Dessin de Yanis Caillaud

«Les deux types de feux à éviter aux États-Unis» :

les anti Nike brûlent les chaussures pour manifester leur opposition avec la publicité ; 

“fire”, faire feu, par référence au shooting ayant eu lieu cette année aux États-Unis.

 

La firme d’accessoires et de vêtements de sport Nike, mondialement connue, s’est retrouvée au cœur d’une controverse liée à ses nouvelles campagnes publicitaires “Just do It”. Ces publicités ont suscité la polémique parce qu’elles se sont appuyées sur une riche liste des meilleurs athlètes, mais surtout sur l’ex footballeur américain Colin Kaepernick. Or Colin Kaepernick a marqué les esprits lorsqu’il a refusé de se lever pour chanter l’hymne national Américain avant un match (cela s’est produit en 2016, mais de nombreux autres sportifs ont ensuite imité son geste).

Le fait de rester à genoux lors de l’hymne national représente une forme de protestation contre les meurtres sans cause d’individus afro-américains par la police qui surviennent malheureusement trop souvent. Il s’agit d’un geste fort dans un pays où l’hymne national ne saurait être instrumentalisé pour critiquer le fonctionnement de la société.

Après le lancement de cette campagne publicitaire de nombreux individus ont décidé de boycotter la marque Nike en brûlant certains produits ornés du fameux logo. Cette campagne de publicité aurait entraîné une baisse de 2% du cours de l’action  Nike.

 

NETFLIX : THE RISE OF A GIANT

Nolwen Prince et Aïsha Philippe, Washington DC

 

La naissance et l’essor de Netflix : Un bouleversement majeur dans l’industrie cinématographique au cours des dix dernières années

La présence de services de streaming menace les anciennes méthodes de divertissement telles que la télévision câblée et l’industrie cinématographique. La facilité à regarder ce que l’on veut, quand on veut, où l’on veut, sans pauses commerciales et sans prix exorbitants donne l’avantage à Netflix et autres.

Netflix. One of the biggest streaming platforms known to man.

In 1997, a company that would one day revolutionize the entertainment industry took its first steps. Once a rental DVD delivery service, in 2007, Netflix transformed into the first paid streaming service. 2012 marked the beginning of Netflix’s content creation, as well as the beginning of its meteoric rise. Netflix’s revenue increased by 1387% between 2007 and 2017. So what changed? How and why has Netflix’s rise alienated cable television providers and the cinematographic industry? And with such a monumental surge, will Netflix be able to sustain its growth in the near and distant futures?

According to Leichtman Research, the number of paid Netflix subscribers surpassed that of paid cable subscribers in 2017. Today, Netflix has 58.46 million subscribers in the United States alone versus about 49 million cable users, and continues to see a daily increase. Cable TV is dying out; the majority of young adults prefer to watch video content using online platforms opposed to adults that are 50 and older.

What makes Netflix more attractive? For one, cable TV is constantly bombarding users with a variety of ads. Netflix allows consumers to watch whichever show or film they want, whenever they want, meaning that the industry is adapting to the consumers’ schedule instead of the other way around. Finally, Netflix can be installed on every device, allowing movies to be watched wherever the user wants, even without internet.

For a long time, Netflix relied on the film industry to provide it with the content that it gave its users access to. However, Netflix quickly realised it had to begin creating its own content as the movie industry began raising the prices of streaming rights in an attempt to cripple Netflix; in 2012 “Netflix Originals” were born. Their first attempt, House of Cards, was a smashing success. 2018 alone has plans to create 110 “Netflix Original” movies and television shows compared to the 20 films that Warner Bros planned, and Disney’s 12. Now, the power of the majors of the industry is contested and no longer assured.

 

The cinematographic industry is threatened in more ways than one. Netflix is changing the ways movies are provided, deciding to skip over the movie theatre phase and opting instead to place them directly on their online platform. This might explain why less people are going to the movie theatre. Since 2002, there has been a 21% decrease in movie tickets sold, diminishing the revenue available to Hollywood studios. This has led to a feud between Netflix and these studios who have lobbied to exclude Netflix and their creations from the film community. In 2018, the Cannes Film Festival in France banned Netflix from entering any submissions. Ted Sarandos, the chief content officer for Netflix was then quoted as saying “We are choosing to be about the future of cinema. If Cannes is choosing to be stuck in the history of cinema, that’s fine.”

The movie industry is now implementing new tactics to make sure that people have incentive to keep going to theatres; D-BOX movie rooms have seats that move, 4D movie rooms create an interactive experience for the viewer such as temperature and lighting changes.

 

Netflix has proven itself to be a media giant with no plans of slowing down in the foreseeable future. It has begun to beat out one of the most influential markers of the 20th century: cable television, and poses a major threat for the future of the film industry. However, Netflix is starting to face heavier competition; Amazon Prime provides its subscribers with not only streaming but countless other benefits. In 2018, Disney announced it would begin its own streaming service, marking a specific type of retaliation from Hollywood studios : imitation. Some of Netflix’s major attractions will be removed, forcing customers to subscribe to both streaming services. It remains to be seen what this will mean for Netflix’s subscriber count.

Un bilan de l’économie américaine au milieu du mandat de D. Trump

Maylis Gourdier, Washington DC  

 

Le 20 janvier 2017, quand D.Trump est devenu président des États-Unis, le taux de chômage était de 4,8% (son taux le plus bas depuis 2001), le PIB était de 19 390 milliards de dollars, la croissance de 2,2%, et son déficit budgétaire de 666 milliards de dollars (3,5% du PIB). Depuis l’arrivée de Trump, l’économie connaît une conjoncture exceptionnelle, avec des indicateurs au vert concernant la croissance du PIB, l’emploi, l’inflation et la performance de la bourse.

 

En 2017, la richesse produite a augmenté de 2,3%, puis a atteint 4,1% au deuxième trimestre 2018. C’est la première fois que la croissance dépasse la barre des 4% en 4 ans. La progression du PIB est supérieure aux prévisions des analystes. Au troisième trimestre 2018, la croissance est de 3,5%. Cette progression de l’économie serait due à 2 raisons principales :

  • La première est la réforme fiscale adoptée par la majorité républicaine à la fin de l’année 2017, ayant généré une baisse du taux d’imposition sur les sociétés de 35% à 21% et de certains impôts sur le revenu. Cette baisse des impôts semble avoir stimulé la consommation des ménages, en hausse de 4%, notamment dans l’achat de biens durables (9,3%) et de voitures. Les investissements des entreprises ont progressé de 7,3%.
  • l’augmentation des dépenses publiques et particulièrement les dépenses de sécurité nationale (plus 35%) et militaires (en hausse de 6%).

 

Le taux de chômage est descendu à 3,7 % en septembre 2018, son niveau le plus bas depuis 50 ans.

 

L’économie atteint le plein emploi. Et le président a promis la création d’emplois avec la relance de la production de charbon. Trump espère également stimuler l’emploi grâce à sa politique  protectionniste : taxation sur l’importation d’acier (25%) ou d’aluminium (10%) en provenance notamment de Chine; des emplois perdus avec la délocalisation pourraient être ramenés aux États-Unis. Mais ces taxes pourraient entraîner une guerre commerciale et en particulier une taxation par la Chine sur certains produits américains (ex le soja).

 

 

 

 

 

 L’inflation a subi une augmentation de 2,9% en juillet 2018 mais est descendue depuis a 2.2% et les prévisions indiquent qu’elle devrait rester stable. Mais la Federal Reserve (la banque centrale américaine) a légèrement relevé ses taux, il y a peu de temps, par crainte d’une accélération de la hausse des prix.

 

Le parcours de Donald Trump, milliardaire et homme d’affaires, a donné confiance à la bourse américaine. L’indice Dow Jones montre une augmentation d’environ 40% depuis l’arrivée du président. Mais cet indice a perdu 5% en octobre 2018.

 

Cependant l’augmentation des dépenses des États-Unis a pour conséquence un fort déficit, le plus élevé depuis 2012. En conséquence la dette nationale, déjà abyssale, a augmenté de 1200 milliards cette année. Par ailleurs, les économistes estiment que la croissance ne pourra pas maintenir sa progression et prévoient  un ralentissement de la croissance à environ 2,1% en 2019.

Migrations mexicaines aux États-Unis: quels effets économiques ?

Juliette Lassus, Washington DC 

 

« Le Mexique en fait très peu, si ce n’est RIEN, pour empêcher les gens d’entrer au Mexique par sa frontière sud, puis aux États-Unis » tweetait le président Américain Donald Trump le 1er Avril 2018.

Le Mexique est considéré comme un pays émergent, c’est un pays plutôt riche (12eme PIB mondial), participant à des accords commerciaux importants comme l’ALENA (Accord de Libre Échange Nord Américain) qui facilitent les relations économiques avec les autres pays. Alors, pourquoi une émigration  massive et pourquoi vers les États-Unis ?

 

À partir de 1950 et jusqu’en 1975 le pays a subi une forte explosion démographique. En effet, la population est passée de 27,7 à 60,7 millions selon l’ONU.

Les richesses créées sont certes importantes mais sont principalement dues à l’économie souterraine, dite informelle qui représente 32% du PIB. Les salaires sont faibles, même dans les grandes entreprises multinationales qui ont tendance à payer plus que le revenu minimum. Le revenu disponible par habitant est en comparaison extrêmement inférieur à la moyenne des pays de l’OCDE ( Organisation for Economic Co-operation and Development ): 13 891 USD par an contre 30 563 USD.

On entend beaucoup parler dans l’actualité d’une “invasion” mexicaine. Il faut savoir qu’ils   constituaient 11.2% de la population américains et 63.2% de tous les immigrés hispaniques et latinos en 2016.

 

Concrètement, quels impacts sur l’emploi aux États-Unis ?

 

Au départ, la main d’œuvre mexicaine a répondu à une forte croissance de la demande d’emplois faiblement qualifiés dans des domaines tels que l’agriculture, l’industrie, les chantiers de constructions. Puis, les familles se sont installées. Les mexicains sont devenus, avec le temps, une main d’œuvre indispensable pour certains métiers et contribuent à hauteur de 8% du PIB. Cette arrivée massive de travailleurs non qualifiés sur le marché américain a fait baisser leur salaire moyen de 5%. L’offre de travail ayant augmenté, les employeurs en profite davantage.

Comme le montre le graphique, un élément très important caractérise cette population d’immigrés : le faible taux de diplômés.

 

Selon une étude conduite par The United States Census Bureau en 2010, seulement 40% des  immigrés mexicains finissent les études secondaires avec un diplôme. 60% doivent donc se tourner vers des métiers accessibles sans cette certification. De même, l’OCDE en 2009 souligne que 90% des immigrés mexicains sur la côte ouest occupent un emploi peu qualifié ; nettoyage, bâtiment, production et agriculture. Ce chiffre est néanmoins en baisse constante depuis 2008 ce qui peut être vu comme une des conséquences de la création d’une classe moyenne Mexicaine-Américaine.

Le cas le plus frappant : la Californie, l’Etat où les Mexicains représentaient  35.7% de la population active sur le marché de l’emploi (août 2018). En dépit de leur rôle clé, on constate une très forte différence de salaires comparé aux  natifs : un écart d’environ 24% (60,100$ comparé à 79,000$). Contrairement à certaines affirmations, la présence de cette nouvelle population n’empiète pas sur les salaires américains.  Même si cela reste une énorme inégalité, les revenus restent beaucoup plus élevés que les salaires moyens mexicains. En revanche il est clair que certains employeurs ont une préférence pour ces salariés immigrés moins coûteux : 20 salariés mexicains coûtent en moyenne moins cher à l’employeur que 15 salariés américains.

 

Pour résumer, sans les Mexicains la Californie serait en manque de main d’œuvre, ce qui constituerait un lourd handicap pour le secteur agricole  notamment. L’immigration suscite un débat vif aux États-Unis, cependant, la présence des nombreux immigrés mexicains profite énormément à l’économie américaine et à son fonctionnement.

Rétrospective 2017-2018: Washington DC

 

 

  • Arts et spectacles
  • Économie
  • Vie politique
  • Faits de société
  • Relations internationales

 

Les élèves de la classe de 1ere ES, Lycée Rochambeau, Washington D.C. 

 

27 Janvier

Vie politique

Relations internationales

 

Travel Ban

Only six days after Donald J. Trump took office as the United States President, one of his first actions was the executive order 13769, which is also known as the Travel Ban and Trump’s Muslim Ban across the United States. This Travel Ban was issued on January 27 2017, its main purpose, according to POTUS, is “to protect the American people from terrorist attacks by foreign nationals admitted to the United States”, yet the result of this executive order on immigrants is utterly tragic. Based on several accounts from legal immigrants, the effects of this ban have proven to prevent people from entering the country on an unfounded basis or for purely racist and islamophobic reasons since the ban affects muslim and other arab countries, which goes against the very values of the United States.

 

13 février

Arts et spectacles

 

Portraits Obama Quesques

Le 13 février 2018, ont été dévoilés au public les portraits officiels de l’ancien président des Etats-Unis, Barack Obama, et de son épouse Michelle Obama. Le couple a ainsi rejoint la collection des portraits présidentiels et trône désormais fièrement à la National Portrait Gallery de Washington DC. Barack et Michelle Obama ont remercié chaleureusement les signataires des toiles: deux artistes afro-américains, Kehinde Wiley pour l’ex président et Amy Sherald pour l’ancienne première dame.

Through these two portraits, the artists paid a tribute to the origins of the Obamas and to the importance of a unique presidency.

 

14 fevrier

Faits de société

 

 

School Shootings

On February 14th, 2018, 19 year old Nikolas Cruz was arrested in Coral Springs for the mass shooting at Marjory Stoneman Douglas High School in Parkland, Florida. 17 were killed, 14 were wounded, and 5 were left with life-threatening injuries. He used an AR-15 semi automatic rifle and showed no signs of having an accomplice. The shooting began outside and continued inside, where the deaths of 12 of the victims occurred. The shooting had à huge impact on the country, sparking a demand for gun control.

 

On May 18th, 2018, Santa Fe High School is, in turn, victim of a mass shooting. Within half an hour, gunman Dimitrios Pagourtzis, a 17 year old student at the school had killed 10, leaving 13 others injured. In the aftermath of the Parkland School shooting, Santa Fe’s tragic loss only exacerbated those invested in the fight against the right to bear arms and added fuel to the fire concerning the already heated debate about stricter gun control and the 2nd Amendment

 

 

14 Mars

Faits de société

 

 

National school walkout #enough

Suite aux fusillades à l’école de Parkland en floride (17 morts), les élèves ont décidé de commémorer cet événement à travers une manifestation nationale.Ils ont manifesté contre les lois de contrôles des armes à feu. Cette marche a commencé à 10h et un silence de 17 minutes a permis de rendre hommage aux victimes de cette fusillade.

Ce débat est relancé suite à une nouvelle fusillade survenue à Santa Fe, au Texas, le 18 mai 2018.

  

 

 

24 mars

Faits de société

 

Marche for our lives

 La “Marche for our Lives” est un événement qui se déroula le 24 Mars 2018 a Washington D.C et dans de nombreuses grande villes américaines en réaction à la fusillade qui a eu lieu à Parkland, Floride, dans une école et causé le décès de 17 élèves ou membre du personnel de l’école. Entre 1.5 millions et 3 millions d’Américains sont descendus dans la rue pour participer à cette marche. Cette marche a été organisée par un élève du Stoneman Douglas high School qui se situe en Floride. C’est la première fois qu’une manifestation d’une telle ampleur a lieu. De nombreux adolescents ont pris la parole pour condamner l’utilisation légale d’armes à feu aux États-Unis.

 

23 avril

Faits de Société –

Vie politique –

Économie

 

Remise en cause de la neutralité du net

En 2015, l’administration du président Obama a fait passer une loi qui visait à garantir l’égalité et l’anonymat des utilisateurs d’internet. Les fournisseurs d’accès à internet, ne pouvaient par exemple ni accélérer, ni ralentir (ou bloquer) certains types de contenus. Puis en 2018, la FCC (Federal Communications Commission) a proposé d’abroger la neutralité du net : pour le dire simplement rendre payant certains flux de données. La fin de la neutralité du net devrait, ou aurait dû intervenir le 23 avril 2018. La controverse est importante. Certains gouverneurs s’opposent à cette mesure (Kate Brown dans l’Oregon notamment), des recours ont été lancés, et 52 des 99 sénateurs ont voté contre la suppression de la neutralité du net. À suivre…

 

 

24 avril

Arts et spectacles-Vie politique

 

États-Unis: un musée d’art palestinien espère changer les mentalités

 

Dans le Connecticut, la ville de Woodbridge accueille désormais le premier musée américain dédié à l’art palestinien. Ce dernier a pour but de bousculer les idées reçus sur le peuple palestinien. Woodbridge est une commune aisée situé près de New York, bien loin des millions de visiteurs.

Le musée d’art palestinien à pour objectif de changer les mentalités et de modifier la vision négative qu’ont les Américains du peuple palestinien. Avec l’attention négative portée par les médias, certains américains ont développé une vision négative du peuple palestinien. C’est  pourquoi Faisal Saleh, homme d’affaire palestino-américain, décide de construire ce musée pour offrir aux Américains une vision d’un peuple comme un autre, pour les palestiniens.

 

8 mai

Relations internationales
Vie politique

 

8 Mai 2018: Donald Trump annonce le retrait des États-Unis de l’accord Iranien

(Donald Trump annonce sur Twitter qu’il va se prononcer sur l’accord du nucléaire iranien, la veille du retrait officiel des États-Unis

En 2015, les États-Unis signent l’accord sur le Nucléaire Iranien avec l’Iran, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la France, la Russie, et la Chine. En échange de la levée de lourdes sanctions économiques, l’Iran promet de réduire de 98% son enrichissement d’uranium et donc de renoncer à l’arme nucléaire.

Le 8 Mai 2018, les États-Unis se retirent officiellement de cet accord qui reposait sur leur ratification pour être en mesure de fonctionner. Le président Donald Trump avait promis de sortir de cet accord, qu’il qualifie de “désastreux”, lors de sa campagne présidentielle en 2016. Il déclare ainsi le rétablissement des sanctions envers l’Iran, ce qui a créé la discorde entre les États-Unis et leurs alliés européens, et aggravé les tensions entre l’Iran et Israël.

 

Par ailleurs, cet événement illustre une tendance au retrait du gouvernement américain depuis l’élection de Donald Trump. Revenons dans le temps et intéressons-nous à trois circonstances similaires.

 

12 octobre 2017: Les États-Unis annoncent officiellement leur retrait de l’UNESCO

Les États-Unis avaient pourtant contribué à la création de l’organisation après la Deuxième Guerre Mondiale afin de promouvoir la paix à travers les sciences, l’éducation et la culture. Le retrait du gouvernement américain marque donc une rupture brutale au sein de l’organisation. Mais quelles sont les causes de cette décision pour le moins radicale ? D’après le site officiel du département d’état américain, l’unique raison du retrait est la politique “anti-Israël” de l’UNESCO.

En effet, entre 2011 et 2017, les États-Unis ont diminué leur participation financière à l’UNESCO de 80 millions de dollars par an pour illustrer leur condamnation de l’importance donnée au sein de l’organisation à la Palestine et à l’Organisation de la Libération de la Palestine (OLP), qui possède depuis 1974 un statut d’observateur aux Nations Unies. Le retrait du 12 octobre 2017 vient donc simplement clore une politique qui, depuis des années, visait à créer une rupture entre les États-Unis et l’UNESCO.

 

1er Juin 2017: Donald Trump annonce le retrait des États-Unis de la COP 21

C’était une des promesses de campagne de Donald Trump, et le 1er Juin 2017 elle est devenue réalité. En effet, le président américain a exprimé en conférence de presse sa décision immédiate de retirer les États-Unis des accords de Paris, qui avaient été ratifiés par le gouvernement d’Obama en 2015. La raison principale de ce retrait: d’après Donald Trump, les accords sur l’environnement allaient porter atteinte à l’emploi dans le pays, et notamment dans les secteurs de l’extraction de ressources fossiles. Par ailleurs, le gouvernement du président Trump est connu pour être fortement climato-sceptique. En effet, le nouveau président a par exemple choisi Scott Pruitt, climato-sceptique affirmé, pour remplir le poste de dirigeant de l’agence de l’environnement américaine.

Malgré ce retrait de la part du deuxième plus gros pollueur du monde, de nombreux autres pays signataires, dont la Chine, ont réaffirmé leur volonté de respecter les accords de la COP 21.

 

19 juin 2018 : les États-Unis annoncent leur retrait du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

L’organisation est accusée par la représentante des États-Unis à l’ONU d’avoir « Pendant trop longtemps, [protégé] les auteurs de violations des droits de l’homme et il a été un cloaque de partis pris politiques » (source Le Monde 19/06/2018)

 

La sortie des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien (en poème, extrait)

 

L’Iran, L’Afghanistan, L’Irak et le Levant

Succombent aux fleuves rouges qui y affluent et cavalent

Succombent aux germes sinistres d’une morsure infernale

Une véritable violence qui n’a rien d’innovant

 Halte au saignement

Lorsqu’une force certes totalitaire tombera

L’Hydre islamiste aux nombreuses têtes se lèvera

Un contingent immoraliste affluera

Une virulente vague vagabonde débarquera

Nous en sommes donc là

14 mai

Relations internationales

 

Le déplacement de l’ambassade américaine à Jérusalem

 

                     

Le 6 décembre 2017 le président des États-Unis Donald Trump a déclaré que Jérusalem devait être considéré comme la capitale d’Israël et a  décidé de déplacer l’ambassade des États-unis de Tel Aviv à Jérusalem. Cette décision a déclenché de nombreuses violences dans la région notamment à Gaza. Le déplacement de l’ambassade américaine à Jérusalem a eu lieu le 14 mai 2018.

 

 

24 mai

Relations internationales

 

États-Unis-Corée du Nord

Less than one month before the historic summit between North Korean leader, Kim Jong Un and United States president, Donald Trump, the latter has decided to pull out of this meeting. Supposedly taking place in Singapore, this encounter was meant to encourage the denuclearization of the volatile North Korean nation, as well as mitigate the amplifying tensions between both leaders, even occurring at times through the medium of twitter.

Although Kim Jong Un claimed the destruction of its nuclear sites, president Trump felt nonetheless threatened by dangerous comments and perils presented by the North Koreans. In fact, in the formal letter sent to Kim Jong Un, Trump admits in an unsettled tone his displeasure with North Korea’s public show of their nuclear capacities and assures the United States’ “massive and powerful” bombing capabilities.

 

   Source: New York Times

 

 

25 mai

Faits de société

 

Affaire Weinstein: Début du procès à New York!

C’est Ronan Farrow, correspondant de NBC News qui, en décidant de publier dans le journal The New Yorker le témoignage de 13 femmes agressées sexuellement par Harvey Weinstein, déclencha cette polémique. Celle-ci, souvent surnommée par les médias “Affaire Weinstein” a fait l’effet d’une bombe. Elle va être le point de départ d’un vaste mouvement de dénonciation d’actes relevant de harcèlement ou d’agressions à caractère sexuel, à l’encontre du producteur américain et mais aussi de beaucoup d’autres personnalités connues du “showbiz”. Au total ce sont plus de soixante-dix femmes, pour la plupart des actrices, mannequins et salariées de la Compagnie Weinstein, qui ont déclaré avoir subi des agressions de la part de Harvey Weinstein.

 

 

8-9 juin

Vie politique
Économie

 

Le 44e Sommet du G7

Du 8 au 9 juin, au Québec, les sept chefs d’États et de gouvernements des pays membres de l’organisation pour la régulation collective de leurs pays se sont rencontrés dans le cadre du G7. Le Président Trump y est apparu isolé, après avoir annoncé qu’il souhaitait mettre en place des taxes sur certaines importations, notamment celles provenant de l’Union Européenne et du Canada ; un retour au protectionnisme et à l’isolationnisme qui suscite des inquiétudes.

En plus de ces tarifs et de cet isolement, le président Trump a lancé diverses attaques verbales contre ses alliés, les critiquant pour leur traitement “injuste” de sa nation, allant aussi loin que qualifier le Canada de menace contre la sécurité nationale du pays. Au cours de ce G7 la fracture entre les États-Unis et les autres pays membres s’est révélée béante, illustrée par la photo (devenue célèbre) prise pendant le sommet : le président Trump y apparaît les bras croisés, assis, seul face aux représentants des autres pays.

 

 

12 juin

Relations internationales

 

Sommet Trump-Kim: Quel est le bilan de cet événement historique?

Le 12 juin 2018, les chefs d’État de la Corée du Nord et des États-Unis se sont rencontrés à Singapour, après de nombreuses insultes et menaces jetées l’un à l’autre, des tests d’armes nucléaires et de missiles balistiques intercontinentaux, et une déclaration du président Trump le 24 mai que le sommet n’aura pas lieu, le tout devant un public international inquiet.

Vu l’hostilité entre les deux pays qui date des années 1950, cette rencontre est apparue comme un fait historique, et une opportunité réduire d’un cran la tension entre les deux pays, et favoriser le rapprochement entre les deux Corées.

Ce sommet est un symbole fort ; cependant, rien de concret n’a été décidé.

Dans la déclaration conjointe de M. Kim et de M. Trump, on trouve des termes ambigües qui incluent une promesse d’avancement dans les étapes de la dénucléarisation de la Corée du Nord. La déclaration n’inclut aucun calendrier précis, ni aucun protocole particulier ; ce vide sur le plan du contenu a été remarqué par la tous les commentateurs.

On peut néanmoins noter un changement dans le comportement du président Trump : le leader américain se montrant plus souple dans l’appréciation de la situation nord-coréenne.

 

The development of AIRBNB weakens the hotel market

Marie-Cécile Stillmukes et Camille Mahul, Washington DC.

 

AIRBNB est une plateforme communautaire de location de logements de particuliers fondée en 2008 par les Américains Brian Chesky et Joe Gebbia. Cette plateforme de service est de nos jours disponible dans 192 pays. La plateforme recense 3,5 millions de biens (appartements ou maison), soit bien plus que la première chaîne hôtelière mondiale (AccorHotel avec 570,000 chambres dans 95 pays). AIRBNB est une réelle concurrence pour les hôtels car comme on le constate dans le document ci-contre,  (source:www.busbud.com) le prix moyen de location d’un logement  AIRBNB dans les grandes villes du monde (à l’exception de Barcelone ) est inférieur au prix d’une chambre d’hôtel.

 

Mais le succès la plateforme AIRBNB suscite de nombreux débats. A l’origine, il s’agissait d’une plate-forme de location et réservation de logements entre particuliers.  Mais au cours du temps, de plus en plus de professionnels de la location ont  utilisé cette plateforme pour louer leur bien.

 

Ces locations n’ont pas les mêmes règles d’hygiènes et de sécurité et les mêmes charges que les hôteliers. Pour réguler le marché et limiter la concurrence déloyale avec les hôtels traditionnels, les pouvoirs publics français ont imposé certaines règles : enregistrement des biens, paiement de la taxe de séjour, durée maximum de location annuelle de 120 jours (au delà de laquelle le loueur bascule dans la catégorie commerciale des meublés touristiques). Cette durée maximum est cependant critiquée. Qui est en mesure de quitter son logement principal 120 jours par an, soit près de quatre mois? De nombreuses métropoles touristiques dans le monde appliquent une limite à 60 jours, telles que Amsterdam ou San Francisco, ce qui semble plus dans l’esprit de l’idée originelle de AIRBNB de location entre particuliers. De plus, certaines villes ont mêmes interdit à ses habitants de proposer des logements sur cette plateforme sous peine de sanctions comme à Berlin ou dans plusieurs villes en Espagne et Italie.

 

Cependant, des études récentes montrent que les biens proposés par les professionnels du tourisme représentent moins de 10% du total des biens proposés par la       plateforme dans des grandes villes telles que Paris ou Londres (source: la vérité sur la concurrence AIRBNB, Tony Loeb, 27 août 2017). De plus,   alors que le nombre de réservations sur AIRBNB augmente régulièrement depuis 2012, on observe une augmentation similaire des réservations de chambres d’hôtel sur des plateformes hôtelières telles que Booking ou Expedia.

 

Les hôteliers devraient répondre à cette concurrence en adaptant leurs services pour mieux se démarquer de AIRBNB. Une offre de service personnalisée et de qualité sera la meilleure réponse à AIRBNB.

 

La plateforme crée aussi une tension sur le marché de la location de biens, particulièrement dans les zones touristiques. Il est parfois plus rentable pour un investisseur de louer son bien 120 jours sur AIRBNB que de le louer à l’année par un autre moyen. Cela limite le nombre de biens disponibles en location longue durée et donc accroît les loyers, au détriment des locataires fixes en recherche de logement.

 

Malgré sa position dominante, la plate-forme doit maintenant aussi faire face à de nombreuses alternatives qui se développent sur le marché de l’économie collaborative, telles que HomeAway, Windu, ou Clickstay, qui proposent des offres plus ciblées et qui reprennent le concept original de location entre particuliers, avec un meilleur contrôle de la qualité des offres.

CHARLOTTESVILLE, UNE MANIFESTATION QUI DÉGÉNÈRE ET SUSCITE UNE RÉACTION DU PRÉSIDENT D. TRUMP

Yanis Caillaud, Washington DC. 

 

Yanis Caillaud, Washington, Mai 2018

 

Le 12 Août 2017, à Charlottesville (Virginia), le projet de retrait d’une statue équestre érigée à la mémoire du général confédéré “sudiste” R. Lee, dans un lieu public, a suscité la colère de certains groupes nationalistes et suprémacistes (qui croit en la supériorité de la race blanche). Ils se sont rassemblés et ont manifesté.

Une contre-manifestation a eu lieu, cette fois menée par des groupes antiracistes, et principalement de la mouvance Black Lives Matter. Des affrontements ont éclaté et une contre-manifestante a perdu la vie. Cette situation a amené le gouverneur de la Virginie a déclaré l’état d’urgence. Cet événement, a non seulement ravivé les ressorts d’une mémoire et d’oppositions fortes aux Etats-Unis :  il rappelle que la guerre de sécession (the Civil War, 1861-1865), violente et meurtrière,  continue de hanter les esprits (notamment dans les états du Sud) ; il montre aussi que le pays est parcouru par des  oppositions des clivages beaucoup plus puissants et marqués que la vie politique partisane ne le laisserait croire.

 

Les organisations impliquées dans l’événement, des groupes d’extrême droite et des organisation se réclamant du KKK (Ku Klux Klan), des groupes suprémacistes blancs aussi, ont une riche histoire d’actes extrémistes et violents dans l’histoire des Etats-Unis (ils sont notamment totalement opposés à la suppression des ouvrages de mémoire, statues, représentant des personnalités confédérées) . Il convient de rappeler que le KKK qui est né aux Etats-Unis à la fin des années 1860, groupe ouvertement raciste, et responsable de crimes contre des membres de la communauté africaine américaine, a été interdit par deux fois dans le pays. Néanmoins il continue d’exister (officieusement) à travers certains groupes qui se réclament de lui et revendiquent son héritage.

 

Charlottesville was made possible due to the First Amendment, it states that any protest, as long as they do not involve violence are justified. However the argument starts here: The argument of the right wing extremists were that they did not act violently towards counter protesters and only did so for self defense while counter protesters argue that discriminating comments are prompted to trigger violence and are a form of violence itself. For example the extremist group, KKK mentioned earlier has been outlawed These debates are further separating a country that is already in so desperate needs for unification.

 

My drawing represents the controversial response of the president leaving back to back the two sides manifesting in Charlottesville.

Le mur de la discorde

Les élèves de la classe de Première ES – Dallas International School

 

Source de division, le projet de construction du mur entre le Mexique et les États-Unis continue d’alimenter les débats.

(en attente de réponse pour l’utilisation gracieuse de l’illustration)

Pourquoi les électeurs se sont-ils focalisés sur la lutte contre l’immigration illégale lors de l’élection présidentielle de 2016 ?

Il y a environ 12 millions d’immigrants mexicains aux États-Unis, dont environ 6 millions vivent de façon illégale. Au Texas, on recense 1,68 million d’immigrants “sans-papiers” et le nombre est de plus en plus important. Ils traversent la frontière à la recherche d’une vie meilleure, souvent pour envoyer de l’argent à leur famille. Une fois là, ils sont stigmatisés parce qu’ils travaillent illégalement sans payer d’impôts. Une partie de la population américaine clame que les immigrants “sans-papiers” volent leurs emplois, mais la vérité est que sans la main-d’œuvre à bas prix que représentent ces immigrants, les entreprises seraient obligées de s’automatiser. Pour les membres des classes moyennes et supérieures, les immigrants n’ont que peu d’impact. Pour la classe populaire, l’impact est faible puisqu’on a estimé une baisse de moins de 10% sur les salaires. Cette concurrence sert d’argument principal.

Il existe une autre raison : les trafics de drogues entre le Mexique et les États-Unis. Il est difficile pour les Mexicains d’accéder aux États-Unis. On a découvert des moyens de passages de drogues comme un tunnel de 800 mètres entre Tijuana, une ville du Mexique, et San Diego en Californie. Ce tunnel contenait un ascenseur, des éclairages, des rails et des systèmes de ventilations. Les responsables ont été arrêtés et mis en prison. Les dealers mexicains sont les fournisseurs les plus importants en Amérique. Les drogues produites en Bolivie, en Colombie ou même au Pérou traversent facilement le pays.

Par exemple, “El chapo”, un chef de cartel très puissant, a été incarcéré et extradé en janvier 2017. Néanmoins, il existe encore d’autres réseaux “rivaux” tout aussi puissants. Depuis 2006 la majeure partie des chefs de cartels ont été trouvés et neutralisés. L’état américain ne peut rien faire car les fournisseurs se sont multipliés et sont de plus en plus compliqués à identifier. Auparavant les États-Unis finançaient des organisations pour trouver des trafiquants mais Donald Trump a jugé que les États-Unis ne devaient plus s’occuper de ce problème. Il souhaite protéger sa frontière.

Deux semaines avant son assermentation, Donald Trump reconnaît que le mur, qu’il s’est engagé à construire entre le Mexique et les États-Unis, devra être financé par les Américains. Cependant, il affirme à son électorat que le Mexique remboursera tous les frais, qui furent estimés en février 2018 à 21,6 milliards de dollars.

 

Mais que pense le Mexique ?

Le président Mexicain Peña Nieto répète avoir discuté de ce projet avec M. Trump et lui avoir clairement précisé que “le Mexique ne paiera jamais pour un mur”. L’idée de ce projet de 3200 kilomètres crée de nombreuses tensions entre les deux pays voisins ainsi qu’à l’intérieur même de la population des États-Unis.

 

Et que pense donc la population américaine ?

Il y a de grandes différences de mentalités. En particulier, le premier problème des supporters de M. Trump concerne la façon dont le président envisage de régler la facture. Ce mur qui devrait être agréable à regarder du côté américain est comparé à la Grande Muraille de Chine, “construite pour empêcher les invasions mongoles”. Le projet entraîne des complications pour le président américain face au Congrès qui exige un financement immédiat.

La frontière est composée de plusieurs types de territoires. Au niveau de la frontière au Texas, il y a le Rio Grande mais aussi Big Bend National Park qui s’étend des deux côtés de la frontière.

Comment l’administration Trump compte-t-elle construire le mur sur ces territoires ? Le mur couperait Big Bend en deux et séparerait la faune et la flore de leur habitat. Un mur le long d’un fleuve serait inefficace et encore plus cher.

 

La perméabilité de la frontière pourrait-elle être considérée comme une richesse plutôt que comme une menace ?

Comme nous l’avons vu précédemment le flux d’immigrants illégaux a ses inconvénients. Cependant, contrairement aux revendications du président américain, il a aussi ses avantages : les hispaniques apportent leur culture, leurs traditions, leur langue et les intègrent à la société américaine. On remarque particulièrement ce mélange de cultures dans les états proches de la frontière comme le Texas, où l’on retrouve de nombreux restaurants “tex mex” (une cuisine mexicaine avec des influences texanes) et où l’on fête le Cinco de Mayo, une fête originaire d’une région du Mexique très prisée par les Américains.

Enfin, le marché du travail est un autre exemple de contribution de la communauté hispanique à la société américaine. On constate que les emplois occupés par les hispaniques sont, de manière générale, les plus ingrats, les moins bien payés, en un mot : les emplois délaissés par les américains. Mais les immigrants n’occupent pas seulement les emplois modestes, il y a plusieurs exemples de “success story” d’immigrants hispaniques. Pour exemple : Carlos Castro, président et PDG de Todos Supermarket. Castro avait immigré illégalement du Salvador en 1979. Après avoir été déporté une première fois, il revient aux États-Unis où il fonde cette petite chaîne de supermarché qui commercialise des produits hispaniques. Bien que modeste, il s’agit d’une compagnie très prospère, plusieurs fois reconnue par la chambre de commerce. Il apparaît alors que la population hispanique et sa contribution à l’économie correspondent à une demande sur le marché de travail et entraînent une création d’emplois.

 

En conclusion, il y a plusieurs points de vue, positifs ou négatifs, sur la promesse de campagne du président Donald Trump. Le mur est, d’une part, une nécessité due au trafic de drogue et à l’immigration illégale. Mais d’autre part, en plus d’être au centre d’une discorde diplomatique, le projet serait coûteux, d’un impact majeur sur l’environnement et ne proposerait qu’une solution incomplète.

Le PTSD aux Etats Unis, de sa prise en compte à sa prise en charge

Appoline Ménard, Washington DC   

 

Le syndrome du stress post traumatique ou Post Traumatic Stress Disorder (PTSD) en anglais, est aujourd’hui, aux États-Unis, est des problèmes majeurs de société. Ce phénomène se définit par une atteinte psychologique qui fait suite à une confrontation avec des événements horribles et choquants, comme la mort, blessures de camarades ou de civils. Il est important de savoir que cette pathologie mentale même si elle concerne la plupart du temps des vétérans peut également toucher toute personne ayant été exposé à un événement traumatisant.

 

Plusieurs ouvrages comme dans l’Iliade et l’Odyssée, où Homère (900 av JC) raconte les difficultés d’Ulysse après la chute de Troie. Au XIXème siècle, on commence à employer des termes scientifiques pour décrire le phénomène: on parle de « névroses traumatiques ». Pendant la guerre du Vietnam, on employait les termes de « Vietnam stress » ou de « Post Vietnam Syndrome »….

Officiellement, il a été qualifié ainsi pour la première fois en 1980 par l’Association Américaine de  Psychiatrie. Ce n’est qu’en 1980 que le Pentagone a reconnu officiellement l’existence de ce syndrome et le terme de “PTSD” (Post traumatic Stress Disorder). Il l’a alors inclus sur la liste des maladies pour lesquelles une compensation de handicap pourrait être envisagée.

 

Selon les chiffres mentionnés sur le Site du gouvernement américain, 11 à 20 % de vétérans ayant fait la guerre en Irak ou en Afghanistan sont atteints de PTSD, soit environ 400.000 à 500.000 soldats. Pour la guerre du Vietnam, les chiffres officiels avancent  30 % de vétérans.

Mais pour beaucoup, ces chiffres sont minorés car de nombreux vétérans affirment renoncer à faire part de leurs troubles à leur hiérarchie. Certains spécialistes parlent au global d’un tiers de vétérans atteints. Cette maladie mentale touche donc une partie assez conséquente de la population. Cela mena donc le gouvernement et plus précisément le département des vétérans (“Department of Veterans Affairs”) à se pencher sur la question en menant plusieurs actions.

 

  • Un numéro d’appel d’urgence qui permet aux vétérans d’appeler en cas de besoin, a été créé. Depuis, plus de 2 millions d’appels ont été enregistrés. Ce numéro a permis de sauver 70 000 vétérans en leur envoyant immédiatement de l’aide médicale, Le Département des vétérans a également embauché des conseillers en prévention du suicide dans les 153 centres médicaux dédiés aux militaires.
  • En 2008, le Congrès américain a alloué cinq années de traitements médicaux gratuits à tous les vétérans déployés sur une zone de guerre. Par ailleurs, en 2010, le ministère des Affaires des Vétérans a revu sa réglementation à la suite de la parution de publications scientifiques. Cela a permis à 500.000 vétérans de recevoir une pension d’invalidité et des soins médicaux gratuits à vie.
  • Depuis 2014, le Pentagone reconsidère les dossiers de refus de l’armée datant des années 50/70, refus opposé aux combattants revenus du Vietnam. Cette décision va permettre à des milliers de Vétérans du Vietnam, s’ils arrivent à prouver qu’ils souffraient de PTSD, de faire modifier les documents de leur expulsion pour leur accorder le statut de « renvoi honorable ». Ce changement devrait leur permettre de recevoir des prestations d’invalidité.

 

Ces actions citées, ne sont pas les seules misent en place par le gouvernement américain. En effet, le gouverne s’intéresse de plus en plus au sujet et tente de remédier à ce problème de société. Malgré ces avancées et cette prise de conscience, il reste tout de même beaucoup de changements à faire et d’actions à mener pour vraiment considérer que le syndrome du stress post traumatique est pris en charge convenablement par les États-Unis.

 

Those type of actions aren’t the only ones put in place by the american government. Indeed, the government is getting more interested to the subject and is trying to remedy to that society problem. Despite those advances and that increasing awareness, there is still a lot of things to do and change to make to really consider that PTSD is properly cared by the United States.

Les grandes lignes de la politique étrangère des Etats-Unis au Moyen-Orient : la diplomatie américaine vis à vis d’Israël et de la Syrie

Charles de Canecaude, Washington DC 

 

  Prix du meilleur article de l’année, décerné par The Sundial Press, le journal du campus de Sciences Po Reims

« Un article passionnant, d’autant par la connaissance factuelle des événements géo politiques des régions du Moyen Orient et des États Unis que part les nuances de l’analyse de l’auteur, et le contexte historique souligné. »

« Un article extrêmement bien recherché qui se démarque par sa finesse d’analyse : des informations complètes avec des affirmations balancées et de belles analogies. Une rédaction presque impeccable pour synthétiser un thème pas forcément évident. »

 

   Le président du conseil palestinien , Mahmoud Abbas et l’Ambassadeur de la Mission américaine à l’ONU , Nikki Haley.

 

La situation en Israël:

Le mercredi 6 décembre, Donald Trump déclare au monde entier : “Cette ville [Jérusalem] est la capitale d’Israël.” Depuis l’expression de cette idée polémique, la communauté internationale s’interroge. En effet, le 45ème président des États-Unis entend convertir ses paroles en actes puisqu’il a proposé et a affirmé son souhait de délocaliser l’Ambassade des États-Unis de Tel Aviv à Jérusalem. Aujourd’hui, toutes les ambassades présentes en Israël se trouvent à Tel Aviv, ce qui montre l’étendue du risque pris par D.Trump à travers ces paroles. En ce qui concerne le “timing” du Président, ce dernier a souligné le fait que contrairement à ses prédécesseurs qui avaient promis d’agir dans le sens d’Israël mais qui d’après lui n’étaient pas allés assez loin, il accomplissait cette promesse de campagne avec vigueur et ne reculerait pas devant cette “reconnaissance de la réalité”.  Or , pour la majorité de la communauté internationale, notamment à l’ONU , cette action est jugée téméraire, jusqu’au-boutiste et contraire au droit international. En effet dans ce genre de situation, la diplomatie et le compromis sont valorisés or ici le président des États-Unis rompt avec la ligne de conduite, prudente, de ses prédécesseurs, et espère apporter sa pierre au règlement de ce conflit des plus complexes. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette décision a été fraîchement accueillie, une résolution de l’ONU l’a d’ailleurs condamnée (votée par 128  pays).Au lieu du pragmatisme revendiqué par le président Trump, beaucoup de pays n’y ont vu qu’imprudence, ignorance et mépris d’une Histoire profonde et complexe. Finalement se pose la question de la légitimité d’une décision prise par un seul acteur de la scène internationale. En effet, les États-Unis sont la première puissance mondiale mais une situation stable au Moyen Orient est indispensable pour la communauté internationale et donc les décisions prises concernant cette région du monde ne peuvent pas se limiter au cavalier seul de l’Oncle Sam (cavalier seul, ou presque, la Roumanie a récemment déclaré qu’elle avait décidé également de déplacer son ambassade à Jérusalem).

                     Le président syrien Bachar Al-Assad avec le président russe Vladimir Poutine en 2015

 

La situation en Syrie:

Les événements en Syrie relèvent d’une grande délicatesse du fait des acteurs présents sur ce théâtre d’opérations. En effet, au-delà de la situation bilatérale entre les américains et les syriens se cache une complexité multilatérale avec d’un côté les puissances occidentales telles que la France et le Royaume-Uni et de l’autre le géant russe et son allié iranien. Pour pouvoir comprendre la situation, il faut expliquer le passé pour comprendre le présent. Le président actuel de la Syrie, Bachar al Assad est arrivé au pouvoir en 2000. En 2011 dans l’élan du Printemps Arabe, de nombreux syriens manifestent dans les rues pour demander la démission d’Assad or ce dernier refusa fermement tout en dénonçant un “complot occidental” visant à déstabiliser son régime.  En effet dès 2012, le président Obama avait demandé à Assad de bien vouloir “quitter sa fonction”.

Malheureusement, cette guerre civile entamée en 2011 va au-delà d’un simple combat entre le mal et le bien. En effet, dans la masse de rebelles se sont joints des organisations terroristes visant à surgir au moment de la chute d’Assad et d’installer un fief extrémiste en Syrie. Les noms les plus notoires de ces rebelles islamistes sont Al-Nusra, l’EI et Al-Qaeda et leur présence en Syrie évoque un réel danger si les insurgés venaient à triompher. C’est une des raisons pour laquelle la Russie de Poutine s’est alliée au président syrien, le dernier rempart contre l’islamisme au Moyen Orient selon lui. Ici le président russe adopte donc une position nuancée sous la forme de “les ennemis de mes ennemis sont mes amis” tandis que D.Trump semble vouloir imposer une fois de plus une politique totale sans compromis. Cette situation extrêmement complexe ou deux grandes superpuissances sont dans les camps opposés peut faire penser à un retour de la guerre froide et l’image d’une cocotte-minute prête à exploser. D’ailleurs, lors de l’attaque coordonnée américaine, française et britannique contre la Syrie la nuit du vendredi 13 avril, des intercepteurs de missiles russes ont agi et Moscou a promis que cette action militaire ne serait pas sans conséquences. Cette réponse ferme de Moscou entretient l’idée d’une entrave au droit international que le Président Trump aurait fait sienne puisqu’il n’a pas eu le feu vert de l’ONU. EN effet, ces attaques contre la Syrie avaient  officiellement pour but de condamner l’utilisation d’armes chimiques par Assad et de détruire les zones de stockages de ces armes. Or, les investigateurs internationaux devaient commencer leur enquête le jour d’après. Officiellement donc, il n’y a aucune justification de cette attaque au regard du droit international puisqu’on ne peut pas prouver qui a utilisé ces armes que ce soit les rebelles ou Bachar Al Assad ou même un partie tiers. La question se pose donc : comment les Etats-Unis peuvent-ils garder l’image de “gendarme du monde” s’ils ne respectent pas le droit international et comment peuvent-ils reprocher à certains régimes des violations de ce même droit si eux-mêmes ne le respectent pas? Encore une fois, cela démontre l’attitude draconienne du président américain qui n’a pas attendu une décision de la communauté internationale mais qui a foncé tête baissée dans une masse sensible qui est capable d’exploser à n’importe quel moment.

 

Conclusion:

Les États-Unis se réclament d’un pragmatisme politique mais qui pose question. Des décisions prises par le passé, au nom d’un tel pragmatisme, ont eu des conséquences discutables. Après le coup d’état communiste en Afghanistan en 1978, les Américains avaient voulu s’imposer et montrer leur autorité sur le monde en finançant les rebelles afghans qui agissaient sous le sigle de la contre insurrection : aujourd’hui ces rebelles sont les talibans. En 2003, le président Bush avait affirmé que Saddam Hussein, dirigeant de l’Irak, possédait des armes de destructions massives dont des armes chimiques. Les États-Unis ont envahi l’Irak, Hussein a été condamné à mort et exécuté. Or Washington et Londres ont fini par reconnaître qu’aucune de ces armes étaient sous le contrôle de Hussein. Aujourd’hui, avec du recul, nous remarquons que le retrait de Saddam Hussein du pouvoir a affaibli le rempart contre le terrorisme au Moyen Orient et la situation empire de jour en jour. En 2011, les forces alliées de l’Occident ont retiré Kadhafi du pouvoir en Libye et aujourd’hui, la Libye ne va pas bien. Bien sûr, certains peuvent affirmer et réaffirmer que ces régimes autoritaires entravent certaines libertés fondamentales de l’Homme. Or le principe même de la “bonne” politique est de choisir la meilleure solution pour le long terme même au prix du “meilleur du pire”. Aujourd’hui, nous pouvons clairement affirmer que le Moyen Orient est un foyer de conflits créé par la politique interventionniste négative de certains pays. La France par exemple, en 2003, avait vu la faille de l’idéologie américaine dans l’intervention en Irak et n’avait pas participé à cette guerre. Il est donc temps de se remettre en question et de se dire qu’une politique étrangère ne s’élabore pas en “Noir et blanc” mais avec du “gris sur gris” et que l’intervention ne doit pas se faire pour du symbolisme sans fond mais pour du symbolisme et une nécessité appuyés par une réflexion profonde.

 

Finalement, nous pouvons aborder une notion de realpolitik s’opposant à une plus grande idée de valeur et idéologie à défendre coûte que coûte. La realpolitik consiste à faire ce qui est le plus simple pour défendre ses propres intérêts et c’est ce que pratiquent les États-Unis en attaquant la Syrie car cela leur permet de maintenir une image de superpuissance interventionniste et de résistance aux Russes surtout que D.Trump, accusé de collusion avec V.Poutine lors de sa campagne présidentielle cherche à tout prix à se distancer de son homologue. Or cette realpolitik justement s’oppose à la défense des grandes libertés dont devraient se préoccuper les États-Unis avec la menace constante d’un terrorisme potentiellement croissant si Assad venait à être démis de ses fonctions.

 

Les grandes lignes de la politique étrangère des Etats-Unis au Moyen-Orient : la diplomatie américaine vis à vis d’Israël et de la Syrie 

The United States wish to show themselves as bearers of a political pragmatism which is however questionable. This is underlined by the fact that such decisions in the past coupled with this same pragmatism have had mixed consequences. After the communist putsch in Afghanistan in 1978, the americans wished to impose themselves through a show of authority by financing afghan rebels which formed insurgent contingency. Today, these rebels are the Taliban’s. In 2003, President Bush affirmed the fact that Saddam Hussein, leader of Iraq, possessed weapons of mass destruction and chemical weapons. The United States therefore invaded Iraq and Hussein was executed. However, Washington and London eventually recognised that these weapons of mass destruction never existed. Today, one may notice that Saddam Hussein disposal from power has paved the way for terrorism in the Middle East, and the situation worsens from day to day. In 2011, the allied forces of the West removed Gaddafi from power in Libya and today the country is in bad condition. Of course, many can affirm and reaffirm that these authoritarian regimes go against fundamental liberties however the quintessential form of politics is to choose the best course for the long term even if it means choosing the “best of the worst”. Today, we can undoubtedly affirm that the Middle East is a zone of conflict created by negative interventionist policies. France for example had seen the wrongness of the american intervention in Iraq in 2003 and did not participate in this war. It is therefore time to reflect on the question and tell ourselves that an exterior policy isn’t “black on white” but rather “grey on grey”, and that intervention must not be done for symbolism lacking depth but on the contrary for symbolism and a necessity constructed by a deep thinking.

 

Finally, we can touch upon the subject of realpolitik opposed to a grander idea of values and ideology to defend whatever the cost. Realpolitik consists in doing what is easier to defend one’s interests and the United States practice this by attacking Syria because this allows them to maintain an image of interventionist superpower and of resistance to the Russians considering that Trump, accused of collusion with Putin during his presidential campaign wishes to distance himself from his homologue. This realpolitik is opposed to the defense of greater ideals which the United States should take care of with the danger of a potential growth in terrorism if Assad was removed from power.

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