LES ENJEUX DE LA PARITÉ
Par Camille Gaumont, LFM Mexico
La France, beau pays des droits de l’homme – et de la femme. Pays qui promeut les droits de la femme, qui cherche à briser cet éternel et bien irritant plafond de verre empêchant toute femme d’aller plus haut qu’un certain seuil dans la hiérarchie. Sans succès ?
Depuis la loi du 6 juin 2000 qui établit ‘’l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives’’, de nombreuses mesures pour la parité ont été prises. On peut citer celle de l’alternance concernant les scrutins de liste – autant d’hommes que de femmes doivent être inscrits sur les listes électorales -, qui se révèle être l’une des mesures les plus efficaces. En effet, en 2010, 48% des conseillers(ères) régionaux(ales) étaient des femmes, ainsi que 44.4% des députés européens(ennes) en 2009.
Toutefois, ces résultats prometteurs ne sont pas universels : il suffit de s’intéresser aux scrutins uninominaux, soit lorsqu’un seul candidat se présente à une élection, pour prouver le contraire. En 2012, seules 26.9% des députés à l’Assemblée nationale étaient des femmes ; leur présence aux élections cantonales n’était que de 13.9% en 2011.
La situation est similaire au Mexique : elles ne représentent qu’un tiers des sièges au Congreso de la Unión, un quart des députés locaux et un cinquième des postes de juges.
Ainsi, malgré de réels efforts tentant d’améliorer la parité hommes-femmes en politique, le fameux plafond de verre – pour reprendre une métaphore grinçante – se révèle bin tenace. Comble du comble ? La situation n’est pas bien meilleure en France – pays de la liberté, de l’égalité, de la fraternité – qu’au Mexique, où subsistent de nombreux problèmes extérieurs à la parité.
Notre marge de progression n’en est que plus importante, et ces trop nombreuses inégalités doivent nous pousser à lutter pour cette égalité tant désirée et revendiquée.